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Citations par mot clé :dieu



Pirké Avoth Traités des principes [Talmud]    Sélection
(1) - Celui qui plaît aux hommes plaît à Dieu; mais celui qui n'est pas agréable aux hommes, ne peut être aimé de Dieu. [ Rabbi Hanina ben Dossa] (Avoth III,13)

Elie Barnavi (1946 - ....)    Les religions meurtrières
(2) -     Dieu ? C'est une façon de parler. Car de Dieu, on ne sait rien. C'est de la religion qu'il s'agit, c'est-à-dire des mille manières dont les hommes s'imaginent la divinité et organisent leurs relations avec elle et avec leurs semblables. (p.9)

François Cheng (1929 - )    Cinq méditations sur la mort autrement dit sur la vie
(3) - [...], je suis persuadé que sans l'épreuve des souffrances et de la mort, nous n'aurions pas eu l'idée de Dieu, ni même pensé à une quelconque transcendance. Précisons cependant que ce n'est pas la mort en elle-même qui agit directement sur nous, mais la conscience que nous en avons. (p.68)

(4) - Là où il y a un oeil ouvert et un coeur battant, là est le centre. (p.121)

André Chouraqui (1917- )    L'amour fort comme la mort (une autobiographie)
(5) - J'avais assez de décence pour savoir que Dieu n'était ni juif, ni chrétien, ni musulman : ... (p.203)

Emile.M.Cioran (1911-1995)    Précis de décomposition
(6) - ..;celui qui aime indûment un dieu, contraint les autres à l'aimer, en attendant de les exterminer s'ils s'y refusent. (p.7)

Marcel Conche (1922 -2022)    Epicure en Corrèze
(7) - [compte tenu de la souffrance des enfants]
Que les croyants en Dieu et moi fassions partie de la même humanité est, pour moi, difficile à penser. (p.119)

(8) - ...la séparation entre croyants et incroyants reste aujourd'hui plus vive qu'au Moyen Age parce que, justement, le dialogue n'est plus possible. Décider de rejeter l'idée même de « dieu » engendre pour le philosophe une véritable brisure avec autrui.
...
L'humanité tout entière se partage entre ceux qui croient aux droits de l'homme et ceux qui invoquent le droit de Dieu...sans reconnaître que ce « droit de Dieu » a été énoncé par les hommes ! :   La question de Dieu est pourtant fondamentale parce qu'elle touche au sens de la vie. Pour celui qui admet l'existence de Dieu, ce sens est défini d'avance : il sait pourquoi il est là, en ce monde, et comment il doit se comporter, il sait qu'il vit pour la gloire de Dieu et qu'il doit être vertueux selon les normes qu'on lui enseigne. En revanche, celui qui refuse cette notion du dieu omniscient et providentiel se trouve dépourvue de solutions données d'avance à l'égard du sens de la vie. Alors comment penser le sens de sa vie ? Il faut distinguer là la morale et l'éthique. La morale définit un minimum : il s'agit de se conduire de manière à respecter la personne d'autrui. Mais elle ne dit rien du « comment vivre » ni du « vivre bien », qui relève d'un choix. Ce choix de vie, cette éthique, se construit en fonction des valeurs que nous estimons suprêmes. La vie a un sens dans la mesure où l'on atteint la réalisation des valeurs qui, pour nous, font qu'elle mérite d'être vécue. Chacun résout donc le problème du sens de la vie par le choix qu'il fait de ce qui donne valeur à la sienne. Pour la plupart des gens - et c'était le cas d'Épicure -; la valeur suprême est le bonheur. Reste à savoir ce que l'on entend par « bonheur ». (p.133/134/135)

Marcel Conche (1922 -2022)    nouvelles pensées de métaphysique et de morale
(9) - L'être éternel n'est donc pas le Dieu infiniment bon et tout puissant du monothéisme. Je l'ai aboli en considérant le mal « absolu » que j'ai reconnu dans l'œuvre de Dieu. J'ai argumenté à partir de la souffrance de l'enfant et non de la souffrance de l'adulte ou de la souffrance animale, car il faut choisir l'argument le plus fort (j'ai expliqué pourquoi c'est le plus fort), et il ne faut pas joindre à l'argument fort des arguments qui le sont moins, car en ce cas, on diminue la force de l'argument fort, puisque, le soutenant par d'autres, on donne à penser qu'il n'est pas suffisant. (p.37)

(10) - Le mot « Dieu » au sens du monothéisme n'appartient pas au langage de la philosophie, sans nier la qualité de certaines âmes, de dénoncer les méfaits de la religion : barbare (cf. la destruction des temps et des bibliothèques au IVe siècle) et guerres de religion, mais aussi, avec l'invention du « péché », exagération de la vie « intérieure », et de l'intérêt à soi-même. Certes, il faut se connaître soi-même pour bien régler sa conduite, mais il ne faut pas s'attarder avec complaisance dans l'analyse de soi, comme je le faisais dans ma jeunesse, ainsi que le montrent mes lettres de ce temps-là. (p.41)

(11) - De même pour Descartes, l'idée claire et distincte de Dieu nous le fait connaître comme incompréhensible. (p.43)

(12) - Mais la notion e Dieu appartient à la religion, non à la philosophie (j'entends le Dieu judéo-chrétien). (p.83)

(13) - Le croyant en Dieu pense que Dieu existe réellement par essence, l'agnostique qu'il peut exister, l'athée qu'il n'a ni essence, ni existence. (p.99)

Boris Cyrulnik (1937-....)    L'ensorcellement du monde
(14) - D'ailleurs, quand on invoque Dieu pour résoudre un problème d'immobilier, autant dire qu'on prépare la guerre. (p.221)

Décalogue - Les dix commandements    (Traduction de la version Juive - Exode Chapitre XX - verset 2 à 14)
(15) - 1. Je suis l'Éternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Égypte, d'une maison d'esclavage.

(16) - 2. Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face.
Tu ne te feras point d'idole, ni une image quelconque de ce qui est haut dans le ciel ou en bas sur la terre, ou dans les eaux au-desous de la terre.
Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les adorera point; car moi, l'Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui poursuis les crimes des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération pour ceux qui m'offensent; et qui étends ma bienveillance à millième pour ceux qui m'aiment et qui gardent mes commandements.

(17) - 3. Tu n'invoqueras point le nom de l'Éternel ton Dieu à l'appui du mensonge; car l'Éternel ne laisse pas impuni celui qui invoque son nom pour le mensonge.

Jean-François Derec (1957 -....)    Le jour où j'ai appris que j'étais juif
(18) - "Fils, sache que pour nous les Juifs, il n'y a qu'un seul Dieu et on n'y croit pas". (p.69)

Denis Diderot (1713-1784)    Pensées sur l'interprétation de la nature
(19) - Aie toujours présent à l'esprit que la nature n'est pas Dieu, qu'un homme n'est pas une machine, qu'une hypothèse n'est pas un fait; et sois assuré que tu ne m'auras point compris, partout où tu croiras apercevoir quelque chose de contraire à ces principes._ (introduction)

Anne Dufourmantelle (1964-2017)    Eloge du risque
(20) - L'appel à Dieu, pour certains est la seule voie de reconnaissance possible hors de la solitude. (p.143)

Albert Einstein (1879-1955) [ prix nobel de physique 1921 ]    Origines diverses
(21) - Dieu ne joue pas aux dés.
(dans: ... )

Albert Einstein (1879-1955) [ prix nobel de physique 1921 ]    Comment je vois le monde
(22) - Je ne peux pas me figurer un dieu qui récompense et punisse les objets de sa création et qui enfin possède une volonté de même espèce que celle que nous expérimentons en nous-mêmes. Je ne veux pas et ne peux pas non plus concevoir un individu qui survive à sa mort corporelle. (p.9)

Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944)    Citadelle [œuvre posthume ]
(23) - Le regard, quand il se disperse, perd la vision de Dieu. (Chap II, p.27)

Carlos Fuentes (1928-2012)    Diane ou La chasseresse solitaire
(24) - La vie éternelle est l'éternelle félicité. Cependant, en rebelles insatisfaits que nous sommes nous répliquons à Dieu : Ne méritons nous point une parcelle d'éternité dans notre passage dans le temps ? (p.11)

(25) - Dieu en tout état de cause, se venge de nous : il nous refuse l'immortalité ; nous condamne à la souffrance éternelle. (p.11)

(26) - Nous ne pouvons connaître de Dieu que ce que Dieu n'est pas. (p.12)

(27) - [...] ayons une confiance absolue en Dieu parce que Dieu justifie l'homme, Dieu accepte l'homme parce que l'homme accepte d'être accepté en dépit de son inacceptabilité.[...] (p.293)

(28) - Dans la foi, l'homme croit qu'il est reçu par la grâce de Dieu et que ses crimes sont pardonnées au nom du Christ, lequel par sa mort a expié tous nos péchés. Le prix que l'Église impose à pareille foi est de se plier, au-dedans comme au dehors, à la volonté divine. Cela c'est la foi qui l'exige, non la raison, car la raison conduit au désespoir. Il en coûte de concevoir rationnellement que Dieu justifie l'injustice. le croyant embrasse l'Évangile pour comprendre qu'Évangile signifie Dieu justifie les croyants au nom du Christ, pas au nom de leurs mérites. (p.283)

André Frossard (1915 -1995)    Dieu existe je l'ai rencontré
(29) - Je ne me suis jamais habitué à l'existence de Dieu. (p.10)

(30) - Je crus qu'avant de démontrer Dieu, j'avais à me démontrer moi-même. (p.134)

Johann Wolfgang Goethe (1749-1832)    Les souffrances du jeune Werther
(31) - ...ton âme est le miroir d'un Dieu infini!... (18)

Jean Guéhenno (1890-1976)    Journal des années noires (1940-1944)
(32) - ...la non liberté est dans vie la part de Dieu, la liberté est la part de l'homme, sa volonté et sa création. (49)

Nancy Huston (1953 - ....)    L'espèce fabulatrice
(33) -    Sans hommes : pas de nom.
   Dieu qui nomme les premiers hommes, etc., c'est une fiction. Nous ne sommes pas sa création. Il est la nôtre.
   Dieu ne peut pas être, ailleurs que dans nos histoires. Pour être Dieu il faut parler et pour parler il faut une langue et pour avoir une langue il faut déjà faire partie de l'histoire humaine. (p.19)

Charles Juliet (1934 - ....)    L'année de l'éveil
(34) - D'ailleurs, que Dieu existe ou non quelle importance ! En revanche, ce qui importe au plus haut point, c'est ce que nous sommes, et la manière dont nous nous conduisons avec autrui. Cet autre moi-même, mon semblable, est-ce que je le respecte, le traite en égal, fait preuve de rectitude dans mes rapports avec lui ? Ou au contraire est-ce que je ne cherche pas, subtilement ou non, à le dominer et l'exploiter ? A l'abaisser et l'humilier ? (p.136)

Imre Kertész (1929 - 2016) [ Prix Nobel de littérature 2002 ]    Journal de galère
(35) - Oui, l'homme existe intellectuellement dans l'éthique, sa pensée est de nature éthique, et seule la sphère éthique n'est jamais ennuyeuse, parce que la question qui se pose toujours est celle de savoir comment il faut vivre; l'homme ne peut pas comprendre sa vie, il ne peut que la vivre; l'homme est un être éthique et religieux, ses autres occupations sont accessoires ; et si c'est un être créé, il a été créé pour vivre sa vie de manière éthique et se plaindre de ses expériences. L'homme est la mauvaise conscience de Dieu. (p.208)

(36) - S'Il a créé l'homme à Son image, à l'image de quoi l'homme a-t-il créé la sélection d'Auschwitz ? (p.227)

(37) - La question n'est pas de savoir si Dieu existe ou non. L'homme doit vivre comme s'il existait. (p.256)

(38) - Quand je dis Dieu, ce n'est naturellement qu'une métaphore, comme d'ailleurs tout ce que je dis, plus précisément ce que je peux dire, ce que le langage me permet de dire. (p.263)

Imre Kertész (1929 - 2016) [ Prix Nobel de littérature 2002 ]    L'Ultime Auberge
(39) - Je me rappelle ce que m'a dit l'an dernier un pasteur de Stralsund: Dieu n'a pas de religion. (p.27)

(40) - L'homme à fait de Dieu un être moral, moral avant tout, mais Dieu est tout sauf moral. (p.42)

Erri De Luca (1950-....)    Alzaia
(41) - Le passé est irrévocable, même Dieu ne peut rien y faire. (p.93)
(voir Aristote :Ethique à Nicomaque : Livre 6 :parole attribuée à Agaton : « La seule chose dont le dieu lui-même soit privé: c'est faire que n'ait pas eu lieu ce qui s'est accompli. » (Livre 6 - p.149) )
(YF-1:« Ce que tu fais ou ne fais pas sache que c'est pour l'éternité. »)
(YF-2:«L'homme par le mensonge peut même changer le passé. Alors que Dieu ne le peut pas. (21 mai 2002)» )

William Somerset Maugham (1874-1965)    Et mon fantôme en rit encore ( A writer's Notebook)
(42) - Je ne sais pas pourquoi la religion n'attribue jamais de bon sens à Dieu. (p.361)

(43) - Mais pourquoi l'homme devrait-il être humble face à Dieu ? Parce que Dieu est meilleurs, plus sage, et plus puissant ? Piètre raison en vérité. Autant dire que ma servante doit s'humilier devant moi parce que je suis blanc, plus riche et plus instruit. Il me semble plutôt que c'est Dieu qui aurait de quoi s'humilier en considérant la médiocrité dont il a fait preuve dans sa création de l'être humain. (p.380) )

Michel de Montaigne (1533-1592) - En Français Moderne    Essais - Livre second
(44) - Enfin tout ce qui n'est pas comme nous sommes n'est rien qui vaille. Et Dieu même, pour avoir l'air d'être quelqu'un, il faut qu'il nous ressemble. (L2, XII, p.590)

(45) - De toutes les opinions humaines et anciennes touchant la religion, celle qui me semble avoir le plu de vraisemblance et être la plus acceptable, c'est celle qui reconnaissait Dieu comme une puissance incompréhensible,... (L2, XII, p.624)

(46) - Rien sans âme et sans raison, ne peut produire un être animé capable de raison. Le monde nous produit : il donc une âme et raison. Chaque part de nous est moins que nous. Nous sommes une part du monde. Le monde est donc pourvu de sagesse et de raison et plus abondamment que nous sommes. (L2, XII, p.646)

Montesquieu (1689-1755)    Pensées
(47) - Quel abus de faire servir Dieu à ses passions et à ses craintes ? Y a-t-il de plus mortelle injure que celle que l'on fait sous prétexte d'honorer ? (n° 207)

(48) - On parlait de l'existence de Dieu. Je dis : En voilà une preuve en deux paroles : il y a un effet, donc il y a une cause. (n° 2095)

Jean d'Ormesson (1925- )    Presque rien sur presque tout
(49) - Les hommes sont un peu comme Dieu: tout ce qu'il peuvent faire, il le font. (p.67)

Blaise Pascal (1623-1662)    Pensées
(50) - C'est une sphère infinie dont le centre est partout, la circonférence nulle part. (P.84)

Louis Pauwels (1920 - 1997)    Blumroch l'admirable ou le déjeuner du surhomme
(51) - A mon avis, l'intelligence n'est pas suicidaire. Elle est comme Dieu. Et Dieu peut tout. Sauf se suicider. (p.82)

Plotin (205-270)    extraits tirés de «Plotin ou la simplicité du regard» de Pierre Hadot.
(52) - C'est aux dieux de venir à moi, non à moi d'aller à eux. (V.P. 10) (p.65)

Jules Renard (1864-1910)    Journal (1887-1910)
(53) - (sur Dieu :) J'ignore s'il existe, mais il vaudrait mieux, pour son honneur, qu'il n'existât point. (1905 p.812)

Jean-Paul Sartre (1905-1980)    Le diable et le bon Dieu (1951)
(54) - Les nouvelles ne sont jamais mauvaises pour celui que Dieu a élu. (Acte I p.14)

(55) - On ne peut aimer que sur terre et contre Dieu. (Acte III p.203)

(56) - Je me demandais à chaque minute ce que je pouvais être aux yeux de Dieu. A présent je connais la réponse: rien. Dieu ne me voit pas, Dieu ne m'entend pas, Dieu ne me connaît pas. Tu vois ce vide au-dessus de nos têtes ? C'est Dieu. Tu vois cette brèche dans la porte? C'est Dieu. Tu vois ce trou dans la terre ? C'est Dieu encore. Le silence c'est Dieu. L'absence c'est Dieu. Dieu c'est la solitude des hommes. Il n'y avait que moi: J'ai décidé seul du Mal; seul, j'ai inventé le Bien. C'est moi qui ai triché, moi qui ai fait des miracles, c'est moi qui m'accuse aujourd'hui, moi seul peut m'absoudre; moi, l'homme. Si Dieu existe, l'homme est néant; ... (Acte III p.228)

Boris Schreiber (1923-2008)    Hors-les-murs
(57) - Je ne sais pas si je crois en Dieu, mais je crois au divin. (p.189)

Léon Schwartzenberg (1923-2003)    Requiem pour la vie
(58) - La croyance en Dieu est une révolte contre le Destin de l'espèce et un refus de la mort en tant que mort, le refus de s'accepter comme mortel. (p.181)

Sénèque (vers 4 avant JC à 65 après JC)    Lettres à Lucilius
(59) - Vis avec les hommes comme si le dieu te voyait, parle avec le dieu comme si les hommes t'entendaient. (Lettre 10)

Isaac Bashevis Singer (1904-1991)    Un jeune homme à la recherche de l'amour
(60) - Si Dieu ne se contredisait pas, il serait un Dieu congelé, un être parfait une fois pour toutes, tel que Spinoza l'a décrit. mais Dieu n'est pas achevé. Son atribut divin le plus élevé, c'est sa créativité, et ce qui est créatif existe toujours au commencement. Dieu est éternellement dans la Genèse. Chaque fois qu'il lève les yeux, il voit le chaos et veut restaurer l'ordre. (p.222/p.223)

Marc de Smedt (....-....)    Eloge du bon sens
(61) - Chacun de nos regards peut être le regard de Dieu. (p.73)

Baruch Spinoza (1632-1677)    L'Ethique
(62) - J'entends par Dieu un être absolument infini, c'est à dire une substance constitutée par une infinité d'attributs dont chacun exprime une essence éternelle et infinie. (I,Définitions VI, page 21)

(63) - Tout ce qui est, est en Dieu et rien ne peut sans Dieu être ni être conçu. (I, proposition XV, page 35)

(64) - L'existence de Dieu et son essence sont une seule et même chose. (I, proposition XX, page 45)

(65) - La puissance de Dieu est son essence même. (I, proposition XXXIV, page 48)

(66) - ...cet Etre éternel et infini que nous appelons Dieu ou la Nature, agit avec la même nécessité qu'il existe. [...] Donc la raison, ou la cause, pourquoi Dieu, ou la Nature, agit et pourquoi il existe, est une et toujours la même. N'existant pour aucune fin, il n'agit donc aussi pour aucune; et comme son existence, son action n'a ni principe, ni fin. [Note YF: toute cette préface est à lire avec attention] (IV, préface, page 218)

Baruch Spinoza (1632-1677)    Traité Théologico-Politique
(67) - Que nous disions donc que tout se fait suivant les lois de la Nature ou s'ordonne par le décret ou le gouvernement de Dieu, cela revient au même. (p.71)

(68) - ...et nous voyons que presque tous substituent à la parole de Dieu leurs propres inventions et s'appliquent uniquement sous le couvert de la religion à obliger les autres à penser comme eux. (p.137)

Georges Steiner (1929-2020)    Errata
(69) - Ce qu'on ne pardonne pas au Juif, ce n'est pas d'avoir tué Dieu, mais de l'avoir «engendré». (p.98)

André Suarès (1868-1948)   
(70) - Fût-ce pour s'en moquer, il faut toujours aller aux dieux. (p.32)

Lars Fr. H. Svendsen (19..- ....)    Petite philosophie de l'ennui (1999)
(71) - Faire d'un être aimé, homme ou femme,le remplaçant de Dieu dans sa propre vie, n'est-ce pas commettre une grossière injustice envers cet être ? C'est lui attribuer un rôle qu'il est condamné à ne pas pouvoir remplir. (p.200)

Laurence Tardieu (1972 - .... )    Puisque rien ne dure
(72) - Certains êtres, à mesure que le temps passe, deviennent de plus en plus libres: ils se redressent au lieu de s'affaisser. Il émane d'eux une énergie étonnante. Ils sont lumière pour qui les rencontre. J'aimerai savoir ce qu'ils ont fait des ombres de leur passé. De leur regrets, de leurs déchirures. Comment ils s'en sont arrangés. (p.20)

(73) - .."Crois-tu qu'il existe des gens qui ne connaissent pas la joie ? qui passent une vie entière sans la rencontrer ? " (p.21)

(74) - Attendre est si difficile. Comment attendre sans espérer ? Et comment espérer tout en se protégeant, en se préparant au pire ? (p.35)

(75) - Si jamais tu ne revenais pas, t'aurai-je donné assez d'amour ? Aurai-je assez pris le temps de te regarder, de t'écouter, de te voir grandir, de m'émerveiller de toi ? Auras-tu reçu assez de caresses, de baisers ? Aurons nous suffisamment ri ensemble ? (p.43)

(76) - Certains déserts ne se traversent que dans un sens. (p.57)

(77) - Si je n'avais pas ce cahier, je crois que je me serais lentement laissée aller au désespoir, comme Vincent. Je ne savais pas que les mots peuvent sauver. Aujourd'hui, je le sais : ils maintiennent le lien à soi. Ils permettent de ne pas s'égarer dans la nuit profonde de la folie. (p.58)

(78) - J'ai peur qu'il nie le passé; qu'il croie que la seule manière de pouvoir survivre est d'en faire table rase. Car qui peut nous obliger à croire à ce qui a existé, si ce n'est nous-même ? Je connais Vincent, je l'imagine : lorsque nous nous serons quittés, il fermera les yeux et décidera que le passé n'a aucune valeur, que tout commence aujourd'hui. Il chassera les images, les souvenirs. Il les piétinera en quelque part obscure de lui et prendre soin de bien en verouiller l'accès. Hier n'était rien, demain contient la promesse d'une renaissance.
- Je ne lui en veux pas : qui ne serait tenté par un tel abandon ? (p.64)

(79) - J'ai essayé de trouver les mots justes, justes pour lui, justes pour nous. Pour qu'aucune violence, aucun mal ne soit ajouté à notre désastre. (p.67)

(80) - C'est l'ombre qui donne à la lumière sa splendeur. (p.97)

(81) - L'éternité n'est pas dans le temps, elle est dans la profondeur. (p.98)


La Bible : Le Pentateuque (La 'Torah':l'enseignement)    Exode (Chemot: Voici les noms...)
(82) - «Je suis celui qui est». [Dieu donnant son nom à Moïse] (XXX.13)

La Bible : Le Pentateuque (La 'Torah':l'enseignement)    Nombres (Bemidbar : Dans le désert)
(83) - ...et vous accomplirez tous mes commandements, et vous serez saints pour votre Dieu. Je suis l'Eternel votre Dieu, qui vous ai fait sortir du pays d'Egypte pour devenir votre Dieu, moi l'Eternel votre Dieu. (XV,40-41)

Miguel de Unamuno (1864-1936)    Le sentiment tragique de la vie (1912)
(84) - Quiconque lit avec attention et sans oeillères la «Critique de la Raison Pratique» verra que, rigoureusement, l'existence de Dieu y est déduite de l'immortalité de l'âme, et non celle-ci de celle-là. L'impératif catégorique nous amène à un postulat moral qui exige à son tour, dans l'ordre téléologique ou plutôt eschatologique, l'immortalité de l'âme; et pour soutenir cette immortalité apparaît Dieu. Tout le reste est un escamotage de professionnel de la philosophie. (p.15)

Voltaire (François-Marie Arouet, dit)(1694-1778)    remarques diverses
(85) - Si Dieu nous a faits à son image, nous le lui avons bien rendu. (Extrait de Le sottisier)

(86) - Dieu ? Nous nous saluons, mais nous ne nous parlons pas. (Extrait de Correspondance)

Voltaire (François-Marie Arouet, dit)(1694-1778)    Dictionnaire philosophique
(87) - Malheur à un peuple assez imbécile et assez barbare pour penser qu'il y a un Dieu pour sa seule province ! C'est un blasphème. (p.136 article: catéchisme chinois.)

Simone Weil (1909-1943)    Le pesanteur et la grâce
(88) - Celui qui n'a pas Dieu en lui ne peut en ressentir l'absence. (p.36)

(89) - N'est-ce pas le grand malheur, quand on lutte contre Dieu, de n'être pas , quelvaincu ? (p.168)


Leon Wieseltier (1952- )    Kaddish
(90) - « L'enfer de Dieu.» Quel aveu ! Mais c'est la vérité. Si enfer il y a, il est enfer de Dieu. (104)

(91) - Sans aucun doute la certitude de la bonté de Dieu fausse les choses. (YF: je souligne). Elle réduit la tension que la vertu impose. Souvenons-nous de l'estocade de Heine, de la glose involontaire de Hillel: «Dieu pardonnera. C'est là son métier.» (129)

(92) - Le combat contre le mal est un combat plus noble que le combat contre Dieu. (150)

Yves Frisch (1944-20..)    Carnets 2002
(93) - Quand on parle du « silence de Dieu ». Il ne s'agit pas de Dieu, mais bien du silence. (26 juin 2002)



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