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Citations par mot clé :mort



Jean Améry (1912 - 1978)    Par-delà le crime et le châtiment
(1) - ...si l'homme libre confronté à la mort est capable d'adopter une certaine attitude mentale, c'est que pour lui la mort ne se confond pas entièrement avec les affres de l'agonie. (p.52)

Aristote (384 à 322 av JC)    Ethique à Nicomaque
(2) - Or il existe une volonté de l'impossible: par exemple celle de l'immortalité. (Livre 3 - p.76)

Pirké Avoth Traités des principes [Talmud]    Sélection
(3) - Ne te sépare pas de la communauté, ne réponds pas de toi avant le jour de ta mort . [Hillel] (Avoth II,5)

Marie Bashkirtseff (1858 - 1884)    Journal (1873-1877)
(4) - [...] après ma mort, on fouillera dans mes tiroirs ; on trouvera mon journal, ma famille le détruira après l'avoir lu et il ne restera bientôt plus rien de moi, rien... rien... rien !... C'est ce qui m'a toujours épouvantée. Vivre, avoir tant d'ambition, souffrir, pleurer, combattre et, au bout, l'oubli !... l'oubli... comme si je n'avais jamais existé. (p.18/19) dans la préface de 1884 par elle-même

Peter Bieri (1944 - ....)    La dignité humaine
(5) - Que faire pour défendre la dignité de ceux qui ne s'appartiennent plus ? (p.304)

(6) - En tout cas, pour mourir dignement, on doit pouvoir faire ses adieux à ceux sans lesquels sa propre vie eût été différente. (p.317)

Christian Bobin (1951 - ....)    La plus que vive
(7) - La mort ne change pas une vie en destin. (p.35)

Henrich Böll (1917-1985) [Prix Nobel de littérature: 1972]    Le train était à l'heure
(8) - C'est affreux, si près de la mort, d'être obligé de manger. (p.20)

Jorge Luis Borges (1899-1986)    Le livre de sable
(9) - L'homme oublie qu'il est un mort qui converse avec des morts. (p.59)

Ferdinando Camon (1935-....)    La maladie humaine
(10) - Pas d'analyse qui ne soit analyse de la peur de la Mort et de l'Abandon, parce qu'il n'est pas de problème humain qui ne soit le problème de la Mort, dans lequel est inclus le problème de l'Abandon. (p.63)

François Cheng (1929 - )    Cinq méditations sur la mort autrement dit sur la vie
(11) - [...] une intuition nous dit aussi que c'est notre conscience de la mort qui nous fait voir la vie comme un bien absolu, et l'avènement de la vie comme une aventure unique qui rien ne saurait remplacer. (p.18)

(12) - [...] nous n'avons pas non plus la capacité d'imaginer concrètement un ordre de vie où la mort n'existerait pas. (p19)

(13) - En réalité, si la vie n'existait pas, il n'y aurait pas de mort. Celle-ci étant la cessation d'un certain état de vie, son « absolu » ne peut être issu d'elle-même : il n'a pu être imposé que par un autre encore plus absolu, si je puis dire, à savoir ce par quoi la vie est advenue. Cette Origine a imposé la mort comme une des se propres lois et, de ce fait, la mort même est devenue une des preuves de l'absolu de la vie. (p.41/42)

(14) - A côte de la certitude de la mort, il y a en nous cette certitude d'être les maîtres de l'instant. (p.50)

(15) - [...], je suis persuadé que sans l'épreuve des souffrances et de la mort, nous n'aurions pas eu l'idée de Dieu, ni même pensé à une quelconque transcendance. Précisons cependant que ce n'est pas la mort en elle-même qui agit directement sur nous, mais la conscience que nous en avons. (p.68)

(16) - La conscience de la mort, faisant naître en nous l'idée du sacré de la vie, confère à celle-ci toute sa valeur. (p.77)

(17) - Celui qui détient le pouvoir de vie et de mort sur autrui, quand il l'exerce, n'ôte pas seulement la vie à ses victimes, il peut, avant de le supprimer, au moyen de la menace ou de la torture, les humilier et les avilir au point de leur enlever toute substance humaine. Il tue alors jusqu'à leur âme. Il crée un véritable néant que l'univers vivant, dans sa progression, n'avait sans doute pas prévu. Il crée comme un trou noir dans le royaume du vivant. (p.92)

(18) - Dans le cas du génocide perpétré par les nazis, le crime a été poussé à des stades indépassables. [...] La mort, dont j'ai dit qu'elle est un de nos biens les plus précieux, cette mort là est morte à Auschwitz. (p.97)

François Cheng (1929 - )    De l'âme Sept lettres à une amie
(19) - De la constante cohabitation avec la mort ne peuvent résulter que deux attitudes, soit un pessimisme absolu, soit un désir tout aussi absolu de tendre vers l'au-delà, vers un Ouvert où ce désir rejoint le Désir initial, qui du Rien a fait advenir le Tout. (p.34/35)

Cicéron (-106 à -43)    De la vieillesse
(20) - Il faut plaindre un vieillard à qui une longue vie n'a pas enseigné le mépris de la mort. (§.XIX)

Marcel Conche (1922 -2022)    Confession d'un philosophe
(21) - Tout homme interprète sa vie à la lumière de sa mort. (p.203)

(22) - Il n'y a aucune tristesse dans la disparition des choses finies si elles ne valent rien. Le tragique tient à ceci que ce qui a de la valeur, voire atteint des sommets de valeur, périt aussi inéluctablement que ce qui ne vaut rien. Et c'est ici que la sagesse tragique dit : qu'à cela ne tienne, je ferai ce que je puis faire de mieux dans mon domaine, comme si le produit de mon activité devait durer toujours. La sagesse tragique consiste, devant la mort, à agir " sub specie aeternitatis. ". (p.247)

(23) - Il faudrait lire, relire et recopier la totalité du chapitre XXIX. De la 248 à 251

(24) - C'est trop tard. J'ai vécu et, Dieu lui-même (façon de parler ne...) pourrait faire que je page n'aie pas vécu, ayant vécu. Saint Thomas le reconnaît, je crois. Ma vie a été et, ayant été, elle est pour l'éternité. Voilà pourquoi, il faut faire très attention à la façon dont on vit, ne pas faire n'importe quoi ni s'engager n'importe comment (se souvenant qu'en définitive, nul ne peut nous faire faire quelque chose, si vraiment on ne veut pas le faire), car c'est en somme de l'éternité qu'il s'agit. (p.249)

(25) - Mais si la mort ne vient qu'au bout de la vie, elle est loin d'être par elle-même un malheur : tout au contraire, venant à propos, elle exténue le malheur. (p.260)


Marcel Conche (1922 -2022)    Epicure en Corrèze
(26) - L'être humain est un produit de la Nature, « condamné » à ne vivre qu'un temps. La mort n'est pas la sanction d'un péché originel mais est inscrite dans le cours naturel des choses. (p.148)

(27) - Si être mort ne me soucie pas, je peux néanmoins éprouver quelque angoisse à penser à la façon dont je vais mourir. La vieillesse s'empare de notre être et, enfin, a raison de nous mais je n'aimerai pas mourir dans un état lamentable, si lamentable que les autres autour de moi souffriraient d'attendre que ma vie finisse. C'est pourquoi je suis en faveur de l'euthanasie, j'entends le suicide assisté. Il faut prendre ses dispositions tant qu'on le peut encore. un véritable ami est celui qui, même lorsque je ne pourrai plus m'exprimer, saura comprendre et faire ce que j'aurai voulu. Si je choisissais de mourir volontairement, j'opterai pour un moment ou je ne risquerais pas d'être découvert trop tôt : on serait fichu de me réanimer à toute force, ce qui me mettrait dans une grande colère. Je ne choisirais donc ni le jour où vient mon aide-ménagère, ni le dimanche parce que mon fils me téléphone à 18 heures. Je penserais à ces raisons pratiques mais, en réalité, il s'agit surtout de déterminer le moment par rapport, à sa propre vie : celui où l'on peut apprécier que l'on n'est plus vraiment soi-même. (p152/153)

Confucius (~-551 à ~-479)    Entretiens de Confucius
(28) - Tant que l'on ne sait pas ce qu'est la vie, comment peut-on savoir ce qu'est la mort ? (Livre XI,11)

Boris Cyrulnik (1937-....)    Un merveilleux malheur
(29) - Seul les morts ne meurent jamais. (p.41)

Boris Cyrulnik (1937-....)    L'ensorcellement du monde
(30) - C'est pourquoi, lorsque nous invitons une femme à dîner, nous n'avons pas l'impression de lutter contre la mort, alors que nous risquons notre vie puisque cette invitation constitue le premier acte d'une théâtralisation de l'amour. (p.30)

Pierre Dac    Pensées et anecdotes
(31) - La mort n'est en définitive , que le résultat d'un défaut d'éducation, puisque'elle est la conséquence d'un manque de savoir vivre.

:

Jean-François Derec (1957 -....)    Le jour où j'ai appris que j'étais juif
(32) - C'est à la mort des parents que tout s'est éclairé. Les parents devraient mourir plus souvent. (p.51)

Fédor Dostoievski (1821-1881)    Les frères Karamazov
(33) - [...] Il ne peut y avoir de vertu sans immortalité. (p.63)

(34) - - Il n'y aurait pas eu de civilisation si les hommes n'avaient pas inventé Dieu. (p.125)

Anne Dufourmantelle (1964-2017)    Eloge du risque
(35) - Comment imaginer que la certitude de notre fin pourrait n'avoir, en retour, sur notre existence aucun effet ? (p.12)

(36) - La mort, c'est elle qui se risque , on sait ça. La tenir imaginairement en ligne de mire ne nous garantit pas d'être plus vivant ni plus aimant. (p.19)

(37) - Ne pensant plus la mort ni comme possibilité ni comme stratégie, mais seulement dans son nécessaire évitement, le premier des deux bélligérants qui accepte de passer outre ce « risque zéro » gagnera sur le terrain. C'est la logique des kamikazes : vous voulez y aller ? Eh bien risquez votre vie. (p.62)

(38) - La solitude est-elle une secrète préfiguration de la mort ? (p.140)

Bible    Ecclésiaste
(39) - Un chien vivant vaut mieux qu'un lion mort. (IX,4)

(40) - Si un arbre tombe au sud ou au nord, là ou il sera tombé,là il demeurera. (XI,3)

Epicure (-341 à -270)    Lettre à Ménécée
(41) - Habitue-toi à penser que la mort n'est rien par rapport à nous; car tout bien - et tout mal - est dans la sensation: or la mort est privation de sensation. (p.219 - § 124)

(42) - Sot est donc celui qui dit craindre la mort, non parce qu'il souffrira lorsqu'elle sera là, mais parce qu'il souffre de ce qu'elle doit arriver. Car ce dont la présence ne nous cause aucun trouble, à l'attendre fait souffrir pour rien. Ainsi le plus terrifiant des maux, la mort, n'est rien par rapport à nous, puisque, quand nous sommes, la mort n'est pas là, et, quand la mort est là, nous ne sommes plus. (p.219 - $ 125)

Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944)    Citadelle [œuvre posthume ]
(43) - Si la mort et la vie sont des mots qui se tirent la langue, reste cependant que tu ne peux pas vivre que de ce qui te peut faire mourir. Et qui refuse la mort, refuse la vie. (Chap CXXIII p.348)

Luc Ferry (1951 - ....)    La révolution transhumaniste
(44) - Nombre de biologistes vous diront que le projet de lutter contre la vieillesse et la mort est illusoire, qu'il relève, non de la science véritable, mais de la science fiction. Peut-être s'agit-il de maux aux yeux des humains, mais du point de vue de la sélection naturelle, ce sont des nécessités qui possèdent, comme je viens de le suggérer, leur utilité : Une fois qu'un organisme vivant s'est reproduit, qu'un être humain a engendré sa descendance et qu'il a vécu assez longtemps pour la protéger et l'élever jusqu'à ce qu'elle puisse elle-même à son tour engendrer, sa mission sur cette Terre peut être considérée comme achevée en termes de théorie de l'évolution. [...] (p.17)

Lydia Flem (... - .... )    Comment j'ai vidé la maison de mes parents
(45) - Les morts ne disparaissent pas de notre mémoire. (p.43)

David Foenkinos (1974 - )    En cas de bonheur
(46) - On passe notre temps à aimer des souvernirs qui eux, nous oublient. Chaque grain de nostalgie est un rétrécissement du chemin nous menant à la mort. (184)

Romain Gary (1914-1980)    Au-delà de cette limite votre ticket n'est plus valable
(47) - Les hommes meurent parfois beaucoup plus tôt qu'on ne les enterre. (p.19)

(48) - La tombe ne me fait pas peur, au contraire, à condition d'y arriver en pleine possession de mes moyens. (p.57)

Romain Gary (1914-1980)    L'affaire homme
(49) - Quelle est l'idéologie qui peut résoudre le problème de la mort ? (p.209)

Johann Wolfgang Goethe (1749-1832)    Maximes et réflexions
(50) - Dès qu'une société renonce au droit de disposer de la peine de mort, l'individu se considère à nouveau comme son propre secours: la vengeance par le sang n'est pas loin. (50)

Jean Guéhenno (1890-1976)    Journal d'un homme de 40 ans.
(51) - Je n'ai plus peur de mourir, c'est que j'ai fini par apprendre que nous ne cessons par de mourir. (193)

(52) - Parce que nous sommes les seuls êtres qui savons que nous devons mourir, nous sommes aussi les seuls qui puissions et voulions donner un sens à notre vie. Tout ce qui importe est cette volonté même. Quand elle serait illusoire, elle n'en aurait pas moins son prix. C'est être digne déjà que de rêver de l'être. (225)

Jean Guéhenno (1890-1976)    Changer la vie
(53) - Les morts sont toujours justifiés. Chacun de nous se promènent avec bienveillance dans cette galerie de portraits de lui-même qu'est sa mémoire. (13)

Les proverbes    les Proverbes
(54) - La mort et la vie sont au pouvoir de la langue. (Proverbes chap.18,21)

Marie de Hennezel (1946-....)    La mort intime
(55) - Les derniers moments de la vie d'un être aimé peuvent être l'occasion d'aller le plus loin possible avec cette personne. Combien d'entre nous saisissent cette occasion ? Au lieu de regarder en face la réalité de la proximité de la mort, on fait comme si elle n'allait pas venir. On ment à l'autre, on se ment à soi-même, et, au lieu de se dire l'essentiel, au lieu d'échanger des paroles d'amour, de gratitude, de pardon, au lieu de s'appuyer les uns sur les autres pour traverser ce moment incomparable qu'est la mort d'un être aimé, en mettant en commun toute la sagesse, l'humour et l'amour dont l'être humain est capable pour affronter la mort, au lieu de cela, ce moment unique, essentiel de la vie, est entouré de silence et de solitude. (p.17)

(56) - Il y a une façon de prendre soin d'un mourant qui lui permet de se sentir une âme vivante jusqu'au bout. (p.21)

Herman Hesse (1877-1962) [ Prix Nobel de Littérature 1946 ]    Narcisse et Goldmund
(57) - Le temps était venu de faire oeuvre qui dure, de créer quelque chose qui reste après lui et lui survive. (p.303)

Nancy Huston (1953 - ....)    Nord perdu
(58) - Il est tout simplement inadmissible que l'on ne dispose que d'une seule vie! (p.115) [dernière phrase du livre]

Eugène Ionesco (1909 - 1994)    Le Solitaire
(59) - ...chacun entraîne dans sa mort l'univers entier qui s'écroule. (p.118)


Vladimir Jankélévitch (1905-1985)   
(60) - La mort nous est commune. C'est le problème de tout le monde. Il appartient à tout le monde. Il n'est la propriété de personne, surtout pas des médecins.

Nikos Kazantzaki (1883-1957)    Alexis Zorba
(61) - «Moi, mon fils, j'agis comme si je ne devais jamais mourir. » Et moi, je lui réponds: « J'agis comme si je devais mourir à chaque instant.» (p.52)

(62) - Quand, moi, je mourrai, tout mourra. Le monde zorbesque tout entier coulera à pic!... (p.81)

Kenzaburô Ôé (1935 - )    Notes de Hiroshima
(63) - Pour surmonter leur terreur de la fin mésérable qui les attend, il faut que les survivants puissent croire en l'utilité de leur propre mort. Car c'est ainsi, comme part de l'existence des vivants qu'ils laissent après eux, que les défunts peuvent subsister. (p.164)

Imre Kertész (1929 - 2016) [ Prix Nobel de littérature 2002 ]    Journal de galère
(64) - En avant, ne te retourne jamais, tout devant, il y a la mort - tu es donc libre. (p.167)

(65) - Qu'elle que soit ta croyance, tu mourras ; mais si tu ne crois en rien, tu es déjà mort de ton vivant. (p.232)

Imre Kertész (1929 - 2016) [ Prix Nobel de littérature 2002 ]    L'Ultime Auberge
(66) - [...] je n'ai vraiment plus aucune raison de vivre. Je dois attendre de savoir ce qu'il adviendra de M., [note : sa femme] je dois rester à ses côtes tant qu'elle aura besoin de moi, la soigner tant que je le pourrai, et ensuite ne plus tarder... Pas besoin d'acheter un revolver ni de se procurer de la morphine. On peut aussi sauter par la fenêtre. C'est moins cher. (p.46)

(67) - Celui qui est préparé à mourir n'affronte plus les problèmes. (p.54)

Martin Luther King (1929-1964)    Strength to love
(68) - Capital punishment is society's final assertion that is will not forgive. (p.39)

Arthur Koestler (1905-1983)    Un testament espagnol (1938)
(69) - Qui croit vraiment à sa propre mort ? Je pense toujours à sir Peter qui m'expliquait qu'avant de se suicider à la morphine, il faut désinfecter l'aiguille pour éviter un abcès.Je crois qu'il y a là presque une loi mathématique: l'incrédulité en la mort croît en proportion géométrique avec sa proximité. (p.181)


Milan Kundera (1929-2023)    L'immortalité.
(70) - Dès l'enfance, on rêve d'immortalité. (p.103)

(71) - On compte sur l'immortalité et on oublie de compter avec la mort. (p.117)

(72) - Etre mortel est l'expérience humaine la plus élémentaire, et pourtant l'homme n'a jamais été en mesure de l'accepter, de la comprendre, de se comporter en conséquence. (p.320)

Jean de la Fontaine (1621-1695)    Une poésie,... une de mes préférées
(73) - La Mort et le Bûcheron

Un pauvre Bûcheron tout couvert de ramée,
Sous le faix du fagot aussi bien que des ans
Gémissant et courbé marchait à pas pesants,
Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée.
Enfin, n'en pouvant plus d'effort et de douleur,
Il met bas son fagot, il songe à son malheur.
Quel plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ?
En est-il un plus pauvre en la machine ronde ?
Point de pain quelquefois, et jamais de repos.
Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts,
    Le créancier, et la corvée
Lui font d'un malheureux la peinture achevée.
Il appelle la mort, elle vient sans tarder,
    Lui demande ce qu'il faut faire
    C'est, dit-il, afin de m'aider
A recharger ce bois ; tu ne tarderas guère.
       Le trépas vient tout guérir ;
       Mais ne bougeons d'où nous sommes.
       Plutôt souffrir que mourir,
       C'est la devise des hommes.
(Fables : I,16)


Marc-Aurèle (121-180)    Pensées pour moi-même
(74) - Tout faire, tout dire et tout penser en homme qui peut sortir à l'instant de la vie. (Livre II,11)

(75) - Si l'un des Dieux te disait : « Tu mourras demain ou, en tout cas, après-demain », tu n'attacherais plus une grande importance à ce que ce soit dans deux jours plutôt que demain, à moins d'être le dernier des rustres, car qu'est-ce que ce délai. De même, ne crois pas que mourir dans beaucoup d'années plutôt que demain, soit de grande importance. (Livre IV,47)

(76) - La perte de la vie n'est pas autre chose qu'une transformation. (Livre IX,35)

Claire Marin (1974-....)    Les débuts
(77) -     Nous sommes cette drôle d'espèce qui commence son existence dans la certitude de sa fin à venir. (p.149)

Roger Martin du Gard (1881-1958) [ Prix Nobel 1937 ]    Les Thibault
(78) - L''intelligence humaine est si essentiellement nourrie du futur que, à l'instant ou toute possibilité d'avenir se trouve abolie, lorsque chaque élan de l'esprit vient indistinctement buter contre la mort, il n'y a plus de pensée possible. (Volume 2. La mort du père. p.258)

William Somerset Maugham (1874-1965)    Et mon fantôme en rit encore ( A writer's Notebook)
(79) - Il serait intéressant de démontrer que la peur de la mort est une maladie européenne : qu'on observe l'impassible quiétude avec laquelle s'y préparent les races orientale et africaine. (p.97)

Charles Melman (1931-....)    L'homme sans gravité - Jouir à tout prix
(80) - ..Nous ne savons plus transmettre ce qu'est la mort. C'est pourtant dans toutes les sociétés une question essentielle. Et nous ne savons plus la transmettre parce que nous ne savons plus ce que c'est. Non seulement nous ne savons plus ce que c'est, mais, de plus en plus, nous la considérons comme étant de l'ordre de l'accident. (p.203)

Michel de Montaigne (1533-1592)    Essais . Livre premier
(81) - ..au pis aller la mort peut mettre fin, quand il nous plaira, et couper broche à tous autres inconvénients. Mais quant à la mort, elle est inévitable. (Livre I, Chap. XX)

(82) - Il est incertain où la mort nous attende, attendons-la partout. La préméditation de la mort est la préméditation de la liberté. Qui a appris à mourir, il a désappris à servir. Le savoir mourir nous affranchit de toute sujétion et contrainte. Il n'y a rien de mal en la vie pour celui qui a bien compris que la privation de la vie n'est pas un mal. (chap. XX)

(83) - Le longtemps vivre et le peu de temps vivre est rendu tout un par la mort. (chap. XX)

(84) - Ou que votre vie finisse, elle y est toute. L'utilité du vivre n'est pas en l'espace, elle en en l'usage: ... (chap. XX)

(85) - Tous les jours vont à la mort, le dernier y arrive. (chap. XX)

Michel de Montaigne (1533-1592) - En Français Moderne    Essais - Livre premier
(86) - Je prendrai garde, si je puis, que ma mort ne dise quelque chose que ma vie n'ait premièrement et ouvertement dite. (L1, VII, page 40)

(87) - Or, Parmi les principaux bienfaits de la vertu, il y a le mépris qui pourvoit notre vie d'une douce tranquillité , nous en rend le goût pur et aimable sans quoi toute autre volupté est éteinte. (L1, XX, p.101)

(88) - Celui qui a appris à mourir a désappris à être esclave. Le savoir mourir nous affranchit de toute sujétion et de toute contrainte. (L1, XX, p.107)

(89) - Tous les jours vont à la mort, le dernier y arrive. (L1, XX, p.118)

(90) - Quiconque ne fera aucun cas de sa [ propre ] vie se rendra toujours maître de celle d'autrui. (L1, XXIV, p.158)

(91) - Quelle sottise que de s'attendre à mourir d'un affaiblissement de nos forces qu'apporte l'extrême vieillesse, vu que c'est la plus rare de toutes et la moins répandue ! C'est la seule que nous appelons naturelle comme s'il était contre nature de voir un homme se rompre le cou dans une chute, se noyer dans un naufrage, se laisser surprendre par la peste ou par une pleurésie et comme si notre condition naturelle ne nous exposait pas à tous ces fâcheux accidents. Ne nous flattons pas de ces beaux mots : on doit, peut-être, plutôt appeler naturel ce qui est général, commun et universel. Mourir de vieillesse, c'est une mort rare, exceptionnelle et extraordinaire et, par suite, moins naturelle que les autres ;... (L1, LVII, p.402)

Michel de Montaigne (1533-1592) - En Français Moderne    Essais - Livre second
(92) - La mort la plus volontaire, c'est la plus belle. La vie dépend de la volonté d'autrui ; la mort, de la nôtre. (L2, III, p.432)

(93) - Les morts, je ne les plains guère, et je les envierais plutôt ; mais je plains bien fort les mourants. Les sauvages ne me choquent pas autant parce qu'ils rôtissent et mangent les corps des morts que ceux qui les torturent et les persécutent vivants. (L2, XI, p.525)

Michel de Montaigne (1533-1592) - En Français Moderne    Essais - Livre troisième
(94) - Je voyais la mort de façon insouciante quand je la voyais d'ensemble, comme fin de la vie : en bloc je la domine ; par le menu, elle me harcèle. (L3, IV, p.1013)

(95) - Moi je renonce dès à présent aux témoignages favorables que l'on voudra me décerner non parce que j'en serai digne, mais parce que je serai mort. (L3, IV, p.1015)

(96) - De même que la vie n'est pas la meilleure parce qu'elle est longue, de même la mort est la meilleure parce qu'elle est n'est pas longue. (L3, IX, p.1173)

(97) - Celui qui se fait plaindre sans raison [valable] ne mérite pas d'être plaint quand il y aura une [bonne] raison. On mérite de n'être jamais plaint quand on se plaint toujours, en faisant si souvent l'homme digne de pitié que l'on n'apitoie personne. Celui qui, vivant, se fait mort s'expose à être tenu pour vivant quand il est mourant. (L3, IX, p.1184)

(98) - Ce que je n'aurai pas décidé dans mes affaires quand j'étais en pleine santé, qu'on ne s'attende pas à ce que je le fasse malade. Ce que je veux faire pour le service de la mort est toujours fait: je n'oserais pas le différer d'un seul jour. Et s'il n'y a rien de fait, cela signifie ou que le doute aura retardé sur ce point mon choix - car c'est parfois bien choisir que de ne pas choisir - ou que je n'aurai absolument rien voulu faire. (L3, IX, p.1188)

(99) - Nous troublons la vie par le souci de la mort et la mort par le souci de la vie. (L3, XII, p.1269)

Montesquieu (1689-1755)    Lettres persanes (1721)
(100) - Je voudrais bannir les pompes funèbres: il faut pleurer les hommes à leur naissance, et non pas à leur mort. (lettre 40)

Napoléon Bonaparte (1769 - 1821)    Citations diverses dont je n'ai malheureusement pas les références
(101) - La mort n'est rien, mais vivre vaincu et sans gloire, c'est mourir tous les jours.

Robert Neuburger (1939 -2...)    Exister
(102) - Le sentiment d'exister n'a rien de naturel. C'est une construction destinée à échapper à l'angoisse fondamentale que suscite la conscience de notre mort inéluctable. (p.19)

Corine Pelluchon (1967-2...-)    Réparons le monde
(103) - La prise en considération de notre finitude, la conscience de la communauté de destin nous unissant aux autres vivants changent aussi le régime de notre affectivité, c'est-à-dire nos évaluations, nos émotions, nos désirs et nos comportements. (p.40)

Georges Picard (1945 - .... )    Mais dans quel monde vivez vous !
(104) - On ne peut pas finir une vie dans l'amertume: quoique les raisons de se révolter ne manquent pas, quel gâchis d'user ses forces à égratigner une réalité trop cuirassée pour s'émouvoir de ce chatouillement. (p.12)

Marcel Proust (1871-1922)    À la recherche du temps perdu. Du côté de chez Swann
(105) - Ce qui avait commencé pour elle - plus tôt seulement que cela n'arrive d'habitude - c'est ce grand renoncement de la vieillesse qui se prépare à la mort, s'enveloppe dans sa chrysalide, et qu'on peut observer, à la fin des vies qui se prolongent tard, même entre les anciens amants qui se sont plus aimés, entre les amis unis par les liens spirituels, et qui à partir d'une certaine année cessent de faire le voyage ou la sortie nécessaire pour se voir, cessent de s'écrire et savent qu'ils ne communiqueront plus en ce monde. (p.170)

Marcel Proust (1871-1922)    À la recherche du temps perdu. Le côté de Guermantes
(106) - [...] la croyance qu'on pourra revenir vivant d'un combat aide à affronter la mort. (p.127)

Ginette Raimbault    L'enfant et la mort
(107) - Le silence est le masque de la position et de la fonction du mourant, enfant ou adulte, par rapport aux désirs des vivants. Tout dialogue authentique s'avère insoutenable, personne n'est capable d'entendre le témoignage du condamné, personne ne peut lui répondre. Il est condamné à un silence officiel qui préfigure celui de sa mort. (p.12)

(108) - «ce qu'il y a de terrible, dans la mort, c'est qu'on ne sait pas qu'on est mort» [Jean 15 ans] (p.31)

(109) - Nous croyons profondément que la seule aide que l'on puisse apporter à l'enfant qui va mourir est de lui montrer que l'on est désireux de rester avec lui jusqu'au bout. (p.51)

Jules Renard (1864-1910)    Journal (1887-1910)
(110) - La mort des autres nous aide à vivre. (1892 p.110)

(111) - Rien ne sert de mourir, il faut mourir à point. (1896 p.255)

(112) - La peur de la mort fait aimer le travail, qui est toute la vie. (1897 p.333)

(113) - Sauf complications, il va mourir. (1900 p.473)

(114) - Peu importe qu'on soit atteint de ce mal ou de cet autre : l'important, c'est qu'on soit mortel. (1902 p.560)

(115) - - Mon Dieu, ne me faites pas mourir trop vite ! Je ne serais pas fâché de voir comment je meurs. (1902 p.568)

Eric-Emmanuel Schmitt (1960-....)    Ulysee From Bagdad
(116) - Ce qui protège ta vie, c'est que la réalité de ta mort demeure secrète. Ce qui fortifie ton existence, c'est ton ignorance. (p.214)

(117) - L'homme lutte contre la peur mais, contrairement à ce qu'on répète toujours, cette peur n'est pas celle de la mort, tout le monde ne l'éprouve pas, certains n'ayant aucune imagination, d'autre se croyant immortels, d'autres encore espérant des rencontres merveilleuses après leur trépas; la seule peur universelle, la peur unique, celle qui conduit toutes nos pensées, c'est la peur de n'être rien. (p.259)

Léon Schwartzenberg (1923-2003)    Requiem pour la vie
(118) - La peur du risque, c'est la peur de la mort. Le goût du risque, c'est le goût de la vie. (p.199)

(119) - Si vous ne craingnez pas la mort, c'est que vous n'avez peur de rien. Et si vous n'avez peur de rien, vous n'êtes à la merci d'aucune chose et d'aucune personne., d'aucun pouvoir. (p.201)

Jorge Semprun (1923-2011)    L'écriture ou la vie
(120) -     Sans doute la mort est-elle l'épuisement de tout désir, y compris celui de mourir. Ce n'est qu'à partir de la vie, du savoir de la vie, que l'on peut avoirle désir de mourir. C'est encore un réflexe de vie que ce désir mortifère. (p.51)

Sénèque (vers 4 avant JC à 65 après JC)    De la brièveté de la vie
(121) - Souvent nous mourons de la peur de mourir. (XI,4)

(122) - Qui craindra la mort, ne fera jamais rien de bon de son vivant;... (XI,6)

(123) - Quand survient l'épreuve, il est trop tard pour préparer notre âme à l'assumer. (XI,8)


Sénèque (vers 4 avant JC à 65 après JC)    Lettres à Lucilius
(124) - Loin d'avoir à craindre la mort, on doit à son bienfait de n'avoir rien à craindre. (Lettre 24)

Jean-Louis Servan-Schreiber (1937 - )    Le retour du courage
(125) - On ne peut être assuré de faire face aux circonstances difficiles et imprévisibles de la vie si l'on n'est pas en règle, de quelque manière, avec le problème de sa mort. (p.125)

(126) - Se reconcilier avec sa mort revient à admettre l'évidence au lieu de la nier, et à signer la paix avec elle. Après un traité de paix, en général, on vit mieux. (p.128)

William Shakespeare (1564-1616)    Hamlet
(127) - Si mon heure est venue, elle n'est pas à venir; si elle n'est pas à venir,
elle est venue: que ce soit à pour plus tard, soyons prêts. Voilà tout.
Puisque l'homme n'est pas maître de ce qu'il quitte,
qu'importe qu'il le quitte de bonne heure!
(Hamlet. Acte V, scène 2)

William Shakespeare (1564-1616)    Comme il vous plaira
(128) - Mais, de même que tout est mortel dans la nature,
de même toute nature atteinte d'amour est mortellement atteinte de folie.
(Comme il vous plaira. Acte II, scène 4)

Manès Sperber (1905 - 1984)    Etre Juif (essais)
(129) - Seule la mort, l'éjection hors du temps est irrémédiable - cependant que la vie, c'est le temps qu'il faut gagner sans cesse. (p.75)

Baruch Spinoza (1632-1677)    L'Ethique
(130) - Un homme libre ne pense à aucune chose moins qu'à la mort, et sa sagesse est une méditation non de la mort mais de la vie. (IV,proposition LXVII, page 285)

Lars Fr. H. Svendsen (19..- ....)    Petite philosophie de l'ennui (1999)
(131) - Un bon argument contre les distractions bon marché est memento mori - n'oubli pas que tu vas mourir! Je crois qu'Adorno a raison lorsqu'il dit que la mort apparaît d'autant plus effrayante qu'on a moins vécu: « Moins les sujets vivent intensément, plus brutale, plus effrayante la mort.» [Theodor W.Adorno, dans "Dialectique négative. Payot 2001. p.290] (p.76)

Hillel ( - 10 après JC)    (extraits du Pirké Aboth [Traité des principes])
(132) - Ne réponds pas de toi avant le jour de ta mort. (II,5)

La Bible : Le Pentateuque (La 'Torah':l'enseignement)    Exode (Chemot: Voici les noms...)
(133) - Celui qui frappe un homme et le fait mourir sera puni de mort. (XXI,12)

La Bible : Le Pentateuque (La 'Torah':l'enseignement)    Deutéronome (les paroles) [ 40 ans plus tard ]
(134) - ..: j'ai placé devant toi la vie et la mort, le bonheur et la calamité; choisis la vie! (XXX,19)

Miguel de Unamuno (1864-1936)    Le sentiment tragique de la vie (1912)
(135) - Quiconque lit avec attention et sans oeillères la «Critique de la Raison Pratique» verra que, rigoureusement, l'existence de Dieu y est déduite de l'immortalité de l'âme, et non celle-ci de celle-là. L'impératif catégorique nous amène à un postulat moral qui exige à son tour, dans l'ordre téléologique ou plutôt eschatologique, l'immortalité de l'âme; et pour soutenir cette immortalité apparaît Dieu. Tout le reste est un escamotage de professionnel de la philosophie. (p.15)

Angela Vallvey (1964 - ....)    Les équilibres alléatoires
(136) - ...nous portons en nous le secret désir de survivre à tout prix,.. (p.40)

(137) - ..Tu es un inconscient et tu n'as pas peur de la mort. Tu es hardi. Un fameux imbécile. Tu espères la regarder en face un jour. (p.311)


Boris Vian (1920-1959)    Oeuvres diverses
(138) - Le caractère de la vie est de chevaucher à la fois sur le temps extérieur et le temps intérieur. Si elle est entièrement dans le temps intérieur, c'est la mort physique. Si elle est entièrement dans le temps extérieur, c'est la mort intellectuelle. (Inédit)

Alan Watts (1915-1973)    Eloge de l'insécurité
(139) - La mort est l'inconnu dans lequel nous vivions tous avant la naissance. (131)

François Weyergans (1941 - ....)    Franz et François
(140) - "Avec lui, tout en valait la peine, même le pire". Ce serait parfait comme épitaphe. (p.11)

(141) - ..personne n'évoque inpunément la mort de son père. (p.19)

(142) - On peut échapper à la mort sans devenir fou, il suffit de devenir névrosé. (p.116)

(143) - La vie de ceux qui comptent pour vous ne s'arrête pas avec leur mort. Un mort est capable d'exercer des représailles. (p.348)

Elie Wiesel (1928-2016) [Prix Nobel de la paix 1986]    Le mendiant de Jérusalem
(144) - La mort d'un homme n'est que la mort d'un homme, tandis que la mort d'un enfant c'est la mort de l'innocence, la mort de Dieu dans le coeur de l'homme. (p.133)

Leon Wieseltier (1952- )    Kaddish
(145) - La mort de mon père ne fut pas une tragédie. Ce fut un blâme. (21)

(146) - Dans une monde où nous mourons, personne n'est autorisé à vivre de manière superficielle. (85)

(147) - Je parlerai de mon père, puisqu'il est mort; mais je ne parlerai pas à mon père puisqu'il est mort. (139)

(148) - .. la façon dont vous mourez ne vous absout pas de la façon dont vous vivez. (442)

(149) - Toute suggestion d'immortalité est une façon de fuir la mortalité. (466)

Irvin D. Yalom (1931 -....)    Apprendre à mourir.
(150) - ..on perd trop du spectacle de la vie à ne pas tomber la veste et se joindre à la fête. Pourquoi se ruer vers la porte de sortie avant même la fermeture de l'établissement ? (p.22)

Irvin D. Yalom (1931 -....)    Le bourreau de l'amour
(151) - J'ai toujours su que la façon dont chacun affronte la mort est en grande partie déterminée par l'exemple de ses parents. (p.98)

(152) - De par mon expérience personnelle et professionnelle, j'en étais arrivé à croire que la peur de la mort est toujours plus grande chez ceux qui ont le sentiment de ne pas avoir vécu pleinement. Il existe une bonne formule : moins on a vécu sa vie, moins on a réalisé son potentiel, plus grande est l'angoisse de la mort. (p.128)

Yves Frisch (1944-20..)    Carnets 2002
(153) - - Le philosophe, et moi aussi je sais quand je vais mourir : bientôt.
- C'est pour cela qu'il faut être compréhensif envers nos frères humains; (7 novembre 2002)

Marguerite Yourcenar (1903-1987)[Marguerite de Crayencour]    Mémoires d'Hadrien [1951]
(154) - J'ai compris que peu d'hommes se réalisent avant de mourir. (p.100)



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