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Citations par mot clé :vie



Emile Chartier dit Alain (1868-1951)    Propos sur l'éducation
(1) - On conte de certains sauvages qu'ils ordonnent aux vieilles gens de se pendre aux branches par les mains, et qu'ils secouent afin de reconnaître ceux qui ont encore permission de vivre. Mais ce n'est que symbole, sans aucune réalité. En toute société, vieillesse est assise dans l'arbre, et il est défendu de secouer. (p.200)

Pierre Assouline (1953 - ....)    La cliente
(2) - Je me reprochais cette fâcheuse tendance qui me faisait considérer la société moderne comme une immense conspiration contre la vie intérieure. (p.12)

Pierre Assouline (1953 - ....)    Etat limite
(3) - Ce coup de grâce, un jeune homme le lui assena involontairement en se levant de son strapontin pour lui proposer la place. (p.28)

Pirké Avoth Traités des principes [Talmud]    Sélection
(4) - L'envie, les mauvaises passions et la misanthropie abrègent la vie.[ rabbi Josué] (Avoth II,16)

Giorgio Bassani (1914 - 2000)    Le jardin des Finzi-Contini
(5) - ... Dans la vie, si l'on veut comprendre, comprendre vraiment ce que sont les choses de ce monde, il faut mourir une fois au moins. Et alors, étant donné que c'est là la loi, le mieux vaut mourir jeune, quand on a encore beaucoup de temps devant soi pour se relever et ressusciter... Comprendre quand on est vieux est affreux, beaucoup plus affreux. Pourquoi cela ? Parce qu'on n'a plus le temps de recommencer à zéro et que notre génération s'est si souvent mis le doigt dans l'œil!.. (p.356)


Marc Bloch (06/08/1886-16/06/1944)    L'étrange défaite
(6) - D'ici peu d'années je serai hors d'état d'être mobilisé. Mes fils prendront ma place. En conclurai-je que ma vie sera devenue plus précieuse que les leurs ? Il vaudrait beaucoup mieux, au contraire que leur jeunesse fût conservée, aux dépens, s'il le fallait de mon vieil âge. Il y a longtemps qu'Hérodote l'a dit : la grande impiété de la guerre, c'est que les pères alors mettent les fils au tombeau. (p.163)

(7) - Nul n'a le droit de croire sa vie plus utile que celle de ses voisins, parce que chacun dans sa sphère, petite ou grande trouvera toujours des raisons, parfaitement légitimes de se croire nécessaire. (p.167)

Rabbi Nahman de Bratslav (1772-1810)    Courage
(8) - Il est interdit d'être vieux. (p.58)

Albert Camus (1913-1960)    Le mythe de Sisyphe (essai sur l'absurde - 1942 )
(9) - Il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux : c'est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la philosophie. (p.15)

Elias Canetti (1905-1994) [Prix Nobel 1981]    La conscience des mots
(10) - Toute vie qu'on connaît bien suffisamment bien est ridicule. Si on la connaît mieux encore, elle est sérieuse et terrible. (186)

François Cheng (1929 - )    Cinq méditations sur la mort autrement dit sur la vie
(11) - [...] nous n'avons pas non plus la capacité d'imaginer concrètement un ordre de vie où la mort n'existerait pas. (p19)

(12) - En réalité, si la vie n'existait pas, il n'y aurait pas de mort. Celle-ci étant la cessation d'un certain état de vie, son « absolu » ne peut être issu d'elle-même : il n'a pu être imposé que par un autre encore plus absolu, si je puis dire, à savoir ce par quoi la vie est advenue. Cette Origine a imposé la mort comme une des se propres lois et, de ce fait, la mort même est devenue une des preuves de l'absolu de la vie. (p.41/42)

(13) - La conscience de la mort, faisant naître en nous l'idée du sacré de la vie, confère à celle-ci toute sa valeur. (p.77)

(14) - Celui qui détient le pouvoir de vie et de mort sur autrui, quand il l'exerce, n'ôte pas seulement la vie à ses victimes, il peut, avant de le supprimer, au moyen de la menace ou de la torture, les humilier et les avilir au point de leur enlever toute substance humaine. Il tue alors jusqu'à leur âme. Il crée un véritable néant que l'univers vivant, dans sa progression, n'avait sans doute pas prévu. Il crée comme un trou noir dans le royaume du vivant. (p.92)

(15) - Il n'y a qu'une seule aventure celle de la vie. Cette aventure, rien ne peut plus faire qu'elle ne soit advenue dans l'univers et quelle se poursuive. (p.103)

(16) - Oui, il n'y a qu'une seule aventure, et si chacun de nous n'a qu'une seule vie, tout la Vie est une. Avoir été est un fait éternel (je souligne-YF), parce que cela fait partie de la sublime promesse : « Je serai qui je serai. » (p.131) Note YF : ces derniers mots sont la définition de Dieu dans la Bible hébraïque)

François Cheng (1929 - )    De l'âme Sept lettres à une amie
(17) - L'âme n'est-elle pas justement cette chose dont on ne doit pas parler, au risque l'incommoder ? (p.10)

(18) - Au fin fond de notre être, nous savons que la vie, surtout pour ce qui est de la vie humaine, n'est pas dans le fonctionnement aveugle de ce qui existe, mais implique toujours un élan vers une possibilité d'être plus élevé. (p.25)

(19) - Toute vie est une aventure naviguant entre inattendue et inespéré. (p.34)

(20) - De la constante cohabitation avec la mort ne peuvent résulter que deux attitudes, soit un pessimisme absolu, soit un désir tout aussi absolu de tendre vers l'au-delà, vers un Ouvert où ce désir rejoint le Désir initial, qui du Rien a fait advenir le Tout. (p.34/35)

(21) - Au sein de l'univers vivant, toute vie forme une entité autonome et signe sa présence unique. (p.42)

(22) - Une vérité nous saute aux yeux : la vraie vie ne se limite pas aux savoirs portant sur le comment des choses, savoirs dont le mérite est certain ; elle est dans le désir d'une vie ouverte en communion avec d'autres vies, dans une commune Présence où tout fait, signe, tout prend sens. Si le temps doit venir où un dieu créera une nouvel ordre de vie, c'est avec les âmes gardant faim et soif de la vraie vie, vie qu'il fera. (p.77)

(23) - Au bout de tout, voici ce que j'ai saisi : la vraie vie n'est pas seulement ce qui a été donné comme existence; elle est dans le désir même de vie, dans l'élan même vers la vie. Ce désir et cet élan étaient présents au premier jour de l'univers. (p.151)

André Chouraqui (1917- )    L'amour fort comme la mort (une autobiographie)
(24) - Je commençais à comprendre que l'aventure de la vie était inexplicable. (p.152)

Cicéron (-106 à -43)    De la vieillesse
(25) - A qui n'a en lui-même aucune ressource pour bien vivre, assurer son bonheur, tous les âges de la vie sont à charge; à qui cherche le bien en lui-même nulle necessité naturelle ne peut paraître mauvaise. (§:II)

(26) - Tous désirent y parvenir (à la vieillesse) et, quand on y est arrivé, on a contre elle toute sorte de griefs. (§:II)

(27) - Il faut plaindre un vieillard à qui une longue vie n'a pas enseigné le mépris de la mort. (§.XIX)

(28) - Une vie courte à une durée suffisante pour être une vie bonne et belle. (§.XIX)

Albert Cohen (1895-1981)    Le livre de ma mère
(29) - ...je n'y comprends rien à mon humaine aventure. (p.149)

Albert Cohen (1895-1981)    Ô vous, frères humains
(30) - ... et la vieillesse est un décès par petit morceaux, (p.20)

Marcel Conche (1922 -2022)    Confession d'un philosophe
(31) - Tout homme interprète sa vie à la lumière de sa mort. (p.203)

Confucius (~-551 à ~-479)    Entretiens de Confucius
(32) - Tant que l'on ne sait pas ce qu'est la vie, comment peut-on savoir ce qu'est la mort ? (Livre XI,11)

Pierre Corneille (1606-1684)    Le Cid
(33) - O rage! ô désespoir! ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? (Acte I,scène 4)

Boris Cyrulnik (1937-....)    Les nourritures affectives
(34) - La fonction sociale des vieux, c'est peut-être de fabriquer du récit. (p.231)

(35) - Car la vie intellectuelle ne consiste pas seulement à penser. Lire, c'est vivre, c'est bouger, c'est chercher quelqu'un à qui parler pour débattre, c'est se stimuler, se disputer, se renforcer; c'est rencontrer, voyager, vérifier, aimer, détester. (p.232)

Jean-François Deniau (1928-2007)    Mémoires de 7 vies
(36) - Une vie humaine n'a d'autre sens que de rencontrer l'enfant qu'on a été et de lui donner raison (p.138)

Benjamin Disraeli (1804-1881)   
(37) - La vie est trop courte pour être petite.
(dans: ...)

Fédor Dostoievski (1821-1881)    Le sous-sol
(38) - J'ai quarante ans actuellement. Or quarante ans, c'est toute la vie, c'est la profonde vieillesse. Il est inconvenant, il est immoral et vil de vivre au-delà de la quarantaine. Qui vit après quarante ans ? Répondez sincèrement, honnêtement! Je vais vous le dire moi : les imbéciles, les chenapans; ceux-la vivent au-delà de quarante ans. Je le proclamerai à la face de tous les vieillards, de tous ces respectables vieillards, de tous les vieillards aux boucles argentées et parfumées! Je le proclamerai à la face de l'univers entier. J'ai le droit de parler ainsi, parce que, moi, je vivrai jusqu'à soixante ans! jusqu'à soixante-dix ans! jusqu'à quatre vingt ans! Mais attendez! Laissez-moi reprendre souffle! (chap.I, p.118)

Anne Dufourmantelle (1964-2017)    Eloge du risque
(39) - Jusqu'où notre vie est-elle vraiment la nôtre et que possédons-nous au juste lorsque nous disons "ma" vie ? (p.112)

(40) - Comment perdre ce qui n'est pas à nous ? La vie nous est donnée, que nous soyons croyants nous pouvons admettre cela. (p.113)

(41) - [...] prendre le risque de « ne pas encore mourir » est un pari qu'à la fin nous perdons, mais en ayant traversé avec plus ou moins de plénitude et de joie, d'intensité surtout, cette vie. (p.275)

Bible    Ecclésiaste
(42) - Car, il aura toujours présent à l'esprit que les jours de sa vie ne sont pas nombreux, lors même que Dieu alimente la joie de son coeur. (V,19)

Epicure (-341 à -270)    Lettre à Ménécée
(43) - Car il n'y a rien de redoutable dans la vie pour qui a vraiment compris qu'il n'y a rien de redoutable dans la non vie. (p.219 - § 124)

Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944)    Pilote de guerre
(44) - La vie, toujours, fait craquer les formules. (p.138)

Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944)    Citadelle [œuvre posthume ]
(45) - Si la mort et la vie sont des mots qui se tirent la langue, reste cependant que tu ne peux pas vivre que de ce qui te peut faire mourir. Et qui refuse la mort, refuse la vie. (Chap CXXIII p.348)

Luc Ferry (1951 - ....)    La révolution transhumaniste
(46) - Nombre de biologistes vous diront que le projet de lutter contre la vieillesse et la mort est illusoire, qu'il relève, non de la science véritable, mais de la science fiction. Peut-être s'agit-il de maux aux yeux des humains, mais du point de vue de la sélection naturelle, ce sont des nécessités qui possèdent, comme je viens de le suggérer, leur utilité : Une fois qu'un organisme vivant s'est reproduit, qu'un être humain a engendré sa descendance et qu'il a vécu assez longtemps pour la protéger et l'élever jusqu'à ce qu'elle puisse elle-même à son tour engendrer, sa mission sur cette Terre peut être considérée comme achevée en termes de théorie de l'évolution. [...] (p.17)

Alice Ferney (1961-....)    Paradis conjugal
(47) - Ma vie est une histoire dont je suis le protagoniste principal. (p.31)

David Foenkinos (1974 - )    Les souvenirs
(48) - La vie est une machine à explorer notre insensibilité. On survit si bien aux morts. C'est toujours étrange de se dire que l'on peut continuer à avancer, même amputés de nos amours. (p.21)

(49) - Elle vit soudain à quel point elle n'était plus une mère, mais un poids. Est-ce cela la ligne de démarcation de la véritable vieillesse ? Quand on devient un problème ? C'était insoutenable pour elle qui avait vécu librement, sans dépendre de personne. (p.33)

Anatole France (1844-1924) [Prix Nobel 1921]    Le livre de mon ami
(50) - [...] quiconque vit, fût-il petit chien, est au milieu des choses. (p.58)

Viktor Frankl (1905-1997)    Man's search for meaning: an introduction to logotherapy (1946)
(51) - If there is a meaning in live at all, then there must be a meaning in suffering. (p.106)

Romain Gary (1914-1980)    Clair de femme
(52) - Il n'y a pas dans la vie de pilote automatique. (p.81)

Françoise Giroud (1916-2003)    Leçons Particulières.
(53) - Vieillir est abject. (16)

On ne peut pas être heureux tout le temps    Leçons Particulières.
(54) -    Comment cela peut-il arrivé à moi ? A moi !
   On a un coeur fier, dru, on est invulnérable à la fatigue, on irradie une énergie communicative, on reçoit des coups mais on se redresse, on prend des risques, on bouillonne de désirs, de révoltes, d'élan vital. Les années défilent par dizaines sans qu'on les voie passer...
   Un jour on se découvre petite chose molle, fragile et fripée, l'oreille dure, le pas incertain, le souffle court, la mémoire à trou, dialoguant avec son chat un dimanche de solitude.
   Cela s'appelle vieillir et ce m'est pur scandale. (p.9)

Jean Guéhenno (1890-1976)    Journal d'un homme de 40 ans.
(55) - L'esprit le moins romanesque ne résiste pas à l'envie de faire de sa vie un beau conte. (20)

(56) - Les lampions éteints, la vie vraie commença. (52)

(57) - Pourquoi faut-il à la plus simple vie tant d'accessoires ? (57)

(58) - ...toute ma vie m'apparaît comme un seul instant de lumière, une seule flamme qui veut être justifiée. (115)

(59) - La vie est un choix pour qui sait et veut vivre... Le secret de la force consiste à savoir ce qu'on veut donner et faire. (125)

(60) - Je ne cesserai pas de croire que les idées ne sont pas faites seulement pour être pensées, mais encore pour être vécues. (161)

(61) - Les catastrophes ne sont pas ce qui changent ni ce qui règle la vie des hommes. (206)

Jean Guéhenno (1890-1976)    Carnets du vieil écrivain
(62) - Celui-là seul vieillit bien qui fait au temps les sacrifices inévitables et se console de n'être pas le héros du jour, mais continu sa propre méditation et son propre combat. (27)

(63) - Qui vieillit bien se console de n'être plus suivi par les jeunes gens. C'est leur tour d'être scandaleux et de faire des éclats. Il fait bien de se méfier chaque fois que les hommes de son âge le suivent. Mieux vaut vieillir seul. (27)

(64) - Lorsque que je me suis pris à considérer les visages de ceux que j'aime, les rides pathétique qu'y a imprimées une vieille peur, je n'ai pensé qu'à les effacer. Ce sont les conditions de la vie qui font la vie. (50)

Les proverbes    les Proverbes
(65) - La mort et la vie sont au pouvoir de la langue. (Proverbes chap.18,21)

Pierre Hebey (1926-2015)    Une seule femme
(66) - Ce qu'on vit avec naturel, une fois raconté, révèle ses illogismes. On peut répondre à c'était ainsi ». Mais c'est insuffisant pour convaincre de sa santé. (180)

Héraclite (Éphèse,fin du VIe siècle avant JC)    Fragments
(67) - (Pérénité et changement, plusieurs expressions de la même sphère d'idée :)

- Nous nous baignons et nous ne nous baignons pas dans le même fleuve. Et les âmes s'exhalent de l'humidité.

- Nous descendons et nous ne descendons pas dans le même fleuve; nous sommes et nous ne sommes pas.

- On ne se baigne pas deux fois dans le même fleuve.

- On ne peut pas descendre deux fois dans le même fleuve.

(68) - Sans l'espérance, on ne trouvera pas l'inespéré, qui est introuvable et inaccessible.

(69) - La sagesse consiste en une seule chose, à connaître la pensée qui gouverne tout et partout.

(70) - La guerre est le père de toutes choses et le roi de toutes choses; de quelques-uns elle a fait des dieux, de quelques-uns des hommes; des un des esclaves; des autres des hommes libres.

(71) - Il faut aussi se rappeler l'homme qui oublie le chemin.

(72) - Les chiens aboient après ceux qu'ils ne connaissent pas.

(73) - Pour chaque homme, son caractère est son daimone. [génie, destin ]

Herman Hesse (1877-1962) [ Prix Nobel de Littérature 1946 ]    Narcisse et Goldmund
(74) - Je jouis de la volupté et j'oublie l'horreur pour une heure. Elle n'en est pas moins là. (p.330)

Johan Huizinga (1872 - 1945)    Homo Ludens
(75) - Le rapport de la danse et du jeu ne pose pas problème. Il est si évident, si intime et si complet que l'on peut négliger l'intégration du concept de la danse dans celui du jeu. Le rapport de la danse avec le jeu ne consiste pas en une participation, mais à une fusion, une identité d'essence. La danse est une forme particulière et très parfaite du jeu et soi. (p.230)

Petites phrases    ...dont je ne connais pas l'origine (sauf quelques unes)
(76) - Vieillir est ennuyeux, mais c'est le seul moyen que l'on ait trouvé de vivre longtemps.

Nancy Huston (1953 - ....)    L'espèce fabulatrice
(77) -    Car la vie est dure, et ne dure pas, et nous sommes les seuls à le savoir.
   La narrativité s'est développée en notre espèce comme technique de survie. Elle est inscrite dans les circonvolutions mêmes de notre cerveau. (p.17)

Stéphanie Janicot    Non, ma mère n'est pas un problème
(78) - Que faisons-nous de nos vies qui justifient que nous vivions en paix ? (91)

(79) - Ce qu'il y a de bien avec la vie, c'est qu'on a beau ne pas être très maligne au départ, elle se charge de nous former sans que l'on ait d'efforts à fournir. Les problèmes arrivent tout seuls à domicile, pas besoin de se préoccuper d'aller les chercher. (166)

Alexandre Jardin (1965-....)    Le Zubial (1997)
(80) - Voulait-il me faire sentir le prix de chaque minute ? il stoppait net sa voiture en rase campagne,il signait un chèque en blanc et courait le glisser entre les feuilles du bottin d'une cabine téléphonique; puis il revenait le sourire aux lèvres et redémarrait en me confiant avec jubilation: - Si quelqu'un trouve ce chèque, nous sommes ruinés! Aujourd'hui, demain, dans huit jours, ou dans cinq ans.. Alors maintenant vivons ! (p.14)

Erica Jong (1942-....)    De mémoire de filles
(81) - Le pire avec la vieillesse, c'est que le téléphone semble inutile car on ne peut pas appeler les gens auxquels on pense le plus. (p.68)

Nikos Kazantzaki (1883-1957)    Alexis Zorba
(82) - A ce que je comprends, ta seigneurie n'a jamais eu faim, jamais tué, jamais volé, jamais couché avec la femme d'un autre. Qu'est-ce que tu peux donc savoir du monde ? Cervelle d'innocent, chair qui ne connaît pas le soleil... murmura-t-il avec un évident mépris. (p.35)

Imre Kertész (1929 - 2016) [ Prix Nobel de littérature 2002 ]    Journal de galère
(83) - La vie est un temps que nous meublons surtout de choses superflues.[...] (p.148)

(84) - Tout vie s'adresse à quelqu'un et c'est dans cette mesure - uniquement dans cette mesure - qu'elle a un sens, même si le sens de la vie reste par ailleurs totalement obscur. (p.217)

Imre Kertész (1929 - 2016) [ Prix Nobel de littérature 2002 ]    L'Ultime Auberge
(85) - Je ne l'aurais jamais cru, mais la vieillesse arrive d'un coup. D'un jour à l'autre, presque d'une minute à l'autre. L'attitude physique change soudain, on ne peut rien y faire. Une envie d'uriner vous prend brusquement et il faut la satisfaire sas délai sous peine de souiller son linge de corps. Quelle humiliation. La pire catastrophe, c'est l'impuissance, alors qu'on n'a pas perdu son attirance pour les femmes. Autre catastrophe, l'insomnie. (p.18)

Milan Kundera (1929-2023)    L'insoutenable légèreté de l'être
(86) - La vie humaine n'a lieu qu'une seule fois et nous ne pouvons jamais vérifier qu'elle était la bonne et qu'elle était la mauvaise décision, parce que, dans toute situation, nous ne pouvons décider qu'une seule fois. (p.321-322)

Milan Kundera (1929-2023)    Le rideau
(87) - La seule chose qui nous reste face à cette inéluctable défaite qu'on appelle la vie est d'essayer de la comprendre. C'est là la raison d'être de l'art du roman (p.21)

Catherine Laborde (1951-20..) & Thomas Stern (19.. - 20..)    Amour Malade
(88) - Lui : Dans la vieillesse on s'approche d'un point d'arrivée d'où il n'y aura plus de point de départ. (p.61)

Lao-tzeu (= 'Le vieux philosophe') (~-570 à ~-490)    Tao-tê-king (entre 460 et 480 avant JC)
(89) - Les paroles vraies ne sont pas belles Les belles paroles ne sont pas vraies La bonté n'est pas éloquence L'éloquence n'est pas la bonté La sagesse n'est pas la science La science n'est pas la sagesse

Le Sage se garde d'amasser Plus il vit pour les autres et plus il s'enrichit Plus il dispense aux autres et plus il est comblé

La Voie du Ciel : gratifier sans nuire La Voie du Sage : oeuvrer sans batailler.
(poème 81)

François de La Rochefoucauld (1613-1680)    Maximes et réflexions
(90) - Peu de gens savent être vieux. (m.423)

Marc-Aurèle (121-180)    Pensées pour moi-même
(91) - Tout faire, tout dire et tout penser en homme qui peut sortir à l'instant de la vie. (Livre II,11)

Claire Marin (1974-....)    Les débuts
(92) -     Nous sommes cette drôle d'espèce qui commence son existence dans la certitude de sa fin à venir. (p.149)

(93) -     La fameuse citation de La Fêlure a déjà été beaucoup commentée. « Toute vie est bien entendu un principe de démolition. » Elle introduit la définition de l'intelligence comme tension interne : la capacité de « se fixer sur deux idées contradictoires sans pour autant perdre la possibilité de fonctionner ». La conclusion entre en résonance avec nos inquiétudes « On devrait par exemple comprendre que les choses sont sans espoir, et cependant être décidé à les changer. » [note ; "La Fêlure " est un livre de F.Scott Fitzgerald] (p.150)

William Somerset Maugham (1874-1965)    Et mon fantôme en rit encore ( A writer's Notebook)
(94) - Rien dans la vie n'a de signification, la douleur et la souffrance sont stériles et futiles. La vie n'a aucun but. Pour la nature rien ne compte hormis la perpétuation de l'espèce. (p.55)

(95) - De tous les anniversaires, le soixante-dixième me semble le plus important. On a atteint l'âge communément admis comme la limite de la vie d'un homme et l'on ne peut voir dans les années qui restent qu'une série de contingences incertaines dérobées pendant que le vieillard à la faux, le Temps, tourne la tête. A soixante-dix ans, on n'est plus au seuil de la vieillesse. On est vieux tout simplement. (p.389)

Michel de Montaigne (1533-1592)    Essais . Livre premier
(96) - A chaque minute il me semble que je m'échappe. (chap. XX)

Michel de Montaigne (1533-1592) - En Français Moderne    Essais - Livre premier
(97) - Quiconque ne fera aucun cas de sa [ propre ] vie se rendra toujours maître de celle d'autrui. (L1, XXIV, p.158)

(98) - Quelle sottise que de s'attendre à mourir d'un affaiblissement de nos forces qu'apporte l'extrême vieillesse, vu que c'est la plus rare de toutes et la moins répandue ! C'est la seule que nous appelons naturelle comme s'il était contre nature de voir un homme se rompre le cou dans une chute, se noyer dans un naufrage, se laisser surprendre par la peste ou par une pleurésie et comme si notre condition naturelle ne nous exposait pas à tous ces fâcheux accidents. Ne nous flattons pas de ces beaux mots : on doit, peut-être, plutôt appeler naturel ce qui est général, commun et universel. Mourir de vieillesse, c'est une mort rare, exceptionnelle et extraordinaire et, par suite, moins naturelle que les autres ;... (L1, LVII, p.402)

Michel de Montaigne (1533-1592) - En Français Moderne    Essais - Livre second
(99) - Quant à l'opinion qui dédaigne notre vie, elle est ridicule. Car enfin la vie, c'est notre « être », c'est notre tout. (L2, III, p.436)

(100) - C'est une injustice de voir qu'un père vieux, cassé par l'âge et demi-mort, jouisse seul, à un coin du foyer, des biens qui suffiraient à la promotion et à l'entretien de plusieurs enfants, et qu'il les laisse pendant ce temps perdre leurs meilleures années sans se consacrer au service public pour acquérir une meilleure situation ou à la connaissance des hommes. (L2, VIII, p.476)

(101) - Ce que je serai dorénavant [que je suis vieux], ce ne sera plus qu'un demi-être, ce ne sera plus moi. Je m'échappe tous les jours, et je me dérobe à moi. (L2, XVII, p.781)

(102) - J'en suis, en effet, à ce point que, sauf pour la santé et la vie, il n'y a chose pour laquelle je veille me ronger les ongles et que je veille acheter au prix du tourment de l'esprit et de la contrainte. (L2, XVII, p.782)

Michel de Montaigne (1533-1592) - En Français Moderne    Essais - Livre troisième
(103) - De même que la vie n'est pas la meilleure parce qu'elle est longue, de même la mort est la meilleure parce qu'elle est n'est pas longue. (L3, IX, p.1173)

(104) - La décrépitude est un état qui exige la solitude. (L3, IX, p.1187)

(105) - Nous troublons la vie par le souci de la mort et la mort par le souci de la vie. (L3, XII, p.1269)

Friedrich Nietzsche (1844-1900)    Ainsi parlait Zaratoustra
(106) - Si vous aviez plus de foi en la vie, vous vous abandonneriez moins au moment. (p.51)

Friedrich Nietzsche (1844-1900)    Crépuscule des idoles
(107) - Quand on possède le « pourquoi ? » de sa vie, on s'accommode à peu près de tous ses « Comment?». (p.15)

Lorette Nobécourt (1968- )    La conversation
(108) - Nous sommes ce que nous avons vécu, et pourtant je ne crois pas que nous soyons seulement ce que nous faisons, nous sommes aussi beaucoup plus que cela. (p.60)

Amos Oz (1939 -....)    Les deux morts de ma grand-mère
(109) - Viellir, c'est peut-être pouvoir accepter le fait qu'il y des endroits que je ne reverrai plus, des gens que je ne rencontrerai plus. (p.176)

César Pavese (1908-1950)    Le métier de vivre
(110) - Pour exprimer la vie, il ne faut pas seulement renoncer à beaucoup de choses, mais avoir le courage de taire ce renoncement. (p.228)

(111) - La vie n'est pas recherche d'expériences, mais de soi-même. (p.238)

(112) - Au fond, le secret de la vie, c'est de faire comme si nous avions ce qui nous manque le plus douloureusement. (p.260)

(113) - La grande tâche de la vie, c'est de se justifier. (p.343)

(114) - L'idée du suicide était une protestation de la vie. Quelle mort que de ne plus vouloir mourir. (p.448)

Corine Pelluchon (1967-2...-)    Réparons le monde
(115) - Les représentations négatives du vieillissement et du handicap véhiculées par « l'éthique de l'autonomie » s'expliquent par le fait que, dans cette idéologie, la possession des capacités intellectuelles est le critère de la dignité. (p.255)

Charles Pépin (1973 - 20..)    Les vertus de l'échec
(116) - Or l'expérience de l'échec est l'expérience de la vie même. Dans l'ivresse du succès, nous avons souvent l'impression de flotter. Nous l'affirmons volontiers : nous ne « réalisons » pas. Dans l'échec, au contraire, nous nous heurtons à une réalité que nous ne connaissons pas, et qui nous heurte. Ce qui nous surprend, nous saisit, et que la théorie ne peut circonscrire : n'est-ce pas là une définition de la vie ? Plus vite nous échouons, plus tôt nous la questionnons. C'est la condition de la réussite. (p.22)

Jean-Bertrand Pontalis (1924-2013)    Fenêtres
(117) - ..celui qui est de plain-pied dans le monde qu'il tient pour seul réel est un homme appauvri, à jamais séparé des sources de la vie. (p.34)

(118) - .. se fier à ce qu'il y a de vivant en chacun. (p.121)

Marcel Proust (1871-1922)    À la recherche du temps perdu. Du côté de chez Swann
(119) - Ce qui avait commencé pour elle - plus tôt seulement que cela n'arrive d'habitude - c'est ce grand renoncement de la vieillesse qui se prépare à la mort, s'enveloppe dans sa chrysalide, et qu'on peut observer, à la fin des vies qui se prolongent tard, même entre les anciens amants qui se sont plus aimés, entre les amis unis par les liens spirituels, et qui à partir d'une certaine année cessent de faire le voyage ou la sortie nécessaire pour se voir, cessent de s'écrire et savent qu'ils ne communiqueront plus en ce monde. (p.170)

(120) - Les intérêts de notre vie sont si multiples qu'il n'est pas rare que dans une même circonstance les jalons d'un bonheur qui n'existe pas encore soient posés à côte de l'aggravation d'un chagrin dont nous souffrons. (p.410)

Marcel Proust (1871-1922)    À la recherche du temps perdu. À l'ombre des jeunes filles en fleurs
(121) - Pour tous les évènements qui dans la vie et ses situations contrastées se rapportant à l'amour, le mieux est de ne pas essayer de comprendre, puisque, dans ce qu'ils ont d'inexorable comme d'inespéré, ils semblent régis par des lois plutôt magiques que rationnelles. (p.80)

Jules Renard (1864-1910)    Journal (1887-1910)
(122) - Il faut dompter la vie par la douceur. (1892 p.99)

(123) - Toute sa vie il fut assis sur un strapontin. (1893 p.118)

(124) - La vie est courte, mais comme c'est long, de la naissance à la mort. (1896 p.264)

(125) - Il faut être dans la vie comme le trappeur dans une forêt. (1899 p.435)

(126) - Je voudrais seulement avoir assez de talent pour qu'il me préserve de l'envie. (1900 p.460)

(127) - La vie n'est ni longue, ni courte : elle a des longueurs. (1909 p.985)

Romain Rolland (1866-1944) [Prix Nobel 1915]    Au-dessus de la mêlée
(128) - Quel prix aurait la vie, si vous perdiez, pour la sauver, toute fierté de vivre!... (p.87)

Jules Romains (1885-1972)    Quand le navire...
(129) - ..Qu'est ce que vous appelez changer la vie ?
- Changer votre façon de voir les choses, le sentiment que vous avez, du matin au soir, de vous-même et du reste; l'importance que vos donnez à la réalité, aux évènements; votre intuition de ce qui est possible et impossible; votre idée des buts à atteindre, les biens; votre perspective de la destinée; même ce que peut signifier pour vous le fait que vous êtes vivant et sur terre, ce qu'il suppose ou ne suppose pas d'autre... Sans parler, bien entendu, de la valeur que vous attachez à votre formation scientifique. (p.205)

Boualem Sansal (1949-....)    Pett éloge de la mémoire
(130) -   Sans la nostalgie et sans l'attente du lendemain, que serait la vie ? (p.134)

Eric-Emmanuel Schmitt (1960-....)    Ulysee From Bagdad
(131) - - La libeté, ça vaut de l'or, certes, mais est-ce la première des valeurs ? On peut préférer la vie à la liberté. (p.184)

(132) - Ce qui protège ta vie, c'est que la réalité de ta mort demeure secrète. Ce qui fortifie ton existence, c'est ton ignorance. (p.214)

Eric-Emmanuel Schmitt (1960-....)    Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran
(133) - Nous avions le temps. Lui parce qu'il était vieux, moi parce que j'était jeune. (p.16)

Léon Schwartzenberg (1923-2003)    Requiem pour la vie
(134) - La peur du risque, c'est la peur de la mort. Le goût du risque, c'est le goût de la vie. (p.199)

Albert Schweitzer (1875-1965) [Prix Nobel de la Paix 1952]    Ma vie et ma pensée. [1931] (Epilogue)
(135) - L'idée du respect de la vie est, de par sa nature même, particulièrement propre à combattre le scepticisme. Elle possède une force élémentaire.
Est «élémentaire» dans ce sens toute idée qui part des questions fondamentales de la relation de l'homme avec l'univers, de la signification de la vie et de la nature du bien. Elle est directement liée à la pensée qui anime tout homme. Elle pénètre cette pensée, l'élargit, la rend plus profonde.
Nous trouvons cette idée élémentaire dans le stoïcisme...

(136) - L'idée du respect de la vie propose une solution réaliste des rapports réels de l'homme et de l'univers. De l'univers, l'homme sait seulement que tout ce qui existe et l'environne est une manifestation de la volonté de vie, pareille à la sienne.

Albert Schweitzer (1875-1965) [Prix Nobel de la Paix 1952]    Les grand penseurs de l'inde
(137) - Le principe fondamental de l'éthique est le respect de la vie. (p.195)

Jorge Semprun (1923-2011)    L'écriture ou la vie
(138) -     Sans doute la mort est-elle l'épuisement de tout désir, y compris celui de mourir. Ce n'est qu'à partir de la vie, du savoir de la vie, que l'on peut avoirle désir de mourir. C'est encore un réflexe de vie que ce désir mortifère. (p.51)

Jorge Semprun (1923-2011)    Adieu vive clarté...
(139) -     La vie en soi, pour elle même, n'est pas sacrée: il faudra bien s'habituer à cette terrible nudité métaphysique, à l'exigence morale qui en découle, pour en élaborer les conséquences. La vie n'est sacrée que de façon dérivée, vicariale : lorsqu'elle garantit la liberté, l'autonomie, la dignité de l'être humain, qui sont des valeurs supérieures à celle de la vie même, en soi et pour soi, toute nue. Des valeurs qui la transcendent. (p.31)

Sénèque (vers 4 avant JC à 65 après JC)    De la brièveté de la vie
(140) - « Nous ne vivons qu'une très petite partie de notre vie » [de ?] (II,2)

Sénèque (vers 4 avant JC à 65 après JC)    Lettres à Lucilius
(141) - Pendant qu'on la diffère, la vie passe en courant. (Lettre 1)

(142) - Je l'affirme: quiconque méprise sa vie est maître de la tienne. (Lettre 4)

(143) - Nul n'est si vieux qu'il n'espère imprudemment un jour de plus. (Lettre 12)

Christiane Singer (1943-2007)    Où cours-tu ? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ?
(144) - Refuser de mûrir, refuser de vieillir, c'est refuser de s'humaniser. (p.134)

Christiane Singer (1943-2007)    Les Sept Nuits de la reine
(145) - Tu vois l'écume des vagues ? Chaque bouillonnement d'écume est une vie. Elle surgit, s'élance, se crête, mousse et puis redisparaît, se dissout, et quand un nouveau bouillonnement surgit, c'est déjà une autre vie, une autre personne. Chaque crête se croit unique, et domine un instant la vague, se plaint peut-être d'être seule ou peut-être s'en enorgueillit. Et puis hop, elle se dissout, plonge et disparaît, et de nouveau c'est une autre, et si tu ne sait pas regarder, tu peux croire que c'est toujours la même écume mais c'est sans cesse une autre qui dans le ressac, mousse; seule la forme reste. (p.135)

Isaac Bashevis Singer (1904-1991)    Un petit garçon à la recherche de Dieu.
(146) - La vie c'est la mémoire. (p.113)

Stendhal (1783-1842) [ Henri Beyle dit .]    De l'amour
(147) - Une des plus belles prérogatives de l'esprit, c'est qu'il donne de la considération à la vieillesse. (p.226)

André Suarès (1868-1948)   
(148) - La vie est la raison des raisons. (p.39)

Sages du Talmud    (note:la pagination du talmud est par feuille : recto (A) et verso (B) )
(149) - Trois sortes d'hommes ont des vies qui ne sont pas des vies: les miséricordieux, les irritables et les sensibles... (dans le traité Pessahim)

Léon Tolstoï (1828-1910)    Guerre et Paix
(150) - Il y a deux faces dans la vie de tout homme : la vie individuelle qui est d'autant plus libre que ses intérêts sont plus abstraits, et la vie élémentaire, grégaire, où l'homme se soumet inévitablement aux lois qui lui sont prescrites. (Tome III, Première partie, p.8)

(151) - L'homme vie consciemment pour soi, mais il sert d'instrument inconscient pour la poursuite des buts historiques, communs à toute l'humanité. (Tome III, Première partie, p.8)

La Bible : Le Pentateuque (La 'Torah':l'enseignement)    Deutéronome (les paroles) [ 40 ans plus tard ]
(152) - ..: j'ai placé devant toi la vie et la mort, le bonheur et la calamité; choisis la vie! (XXX,19)

François Weyergans (1941 - ....)    Franz et François
(153) - La vie de ceux qui comptent pour vous ne s'arrête pas avec leur mort. Un mort est capable d'exercer des représailles. (p.348)

Oscar Wilde (1854-1900)    De Profundis
(154) - In life there is really no small or great thing. All things are of equal value and of equal size.

Oscar Wilde (1854-1900)    Le portrait de Dorian Gray (traduction de Michel Etienne)
(155) - Pour retrouver ma jeunesse, je ferais n'importe quoi sauf prendre de l'exercice, me lever de bonne heure ou devenir respectable. La jeunesse ! Rien ne vaut la jeunesse ! On parle de son ignorance. C'est absurde. Maintenant, je n'écoute plus avec un certain respect que l'opinion des gens beaucoup plus jeunes que moi. Ils me paraissent en avance sur moi. La vie leur a révélé ses dernières merveilles. Quand aux personnes âgées, je les contredis toujours, par principe. Si vous leur demandez leur avis un un événement de la veille, elles vous confient solennellement l'opinion qui avait cours en 1820, lorsqu'on portait des bas, qu'on croyait à tout et qu'on ne savait strictement rien... (chap 19)

(156) - La tragédie de la vieillesse, ce n'est pas de vieillir, c'est de rester jeune. (chap 19)


Frédéric Worms (1964-....)    Revivre
(157) - On le sait maintenant, ce sont les expériences relationnelles elles-mêmes qui nous renseignent sur le sens de la vie, et non pas une idée abstraite et préconçue de celle-ci qui pourrait y répondre de manière toute faite. (p.301)

Irvin D. Yalom (1931 -....)    Apprendre à mourir.
(158) - Vivre dans le désespoir parce que la vie a une fin, parce qu'elle ne propose pas de but élevé ou de projet grandiose, voilà qui est faire preuve d'une ingratitude grossière. (p.21)

(159) - ..on perd trop du spectacle de la vie à ne pas tomber la veste et se joindre à la fête. Pourquoi se ruer vers la porte de sortie avant même la fermeture de l'établissement ? (p.22)

Irvin D. Yalom (1931 -....)    Le bourreau de l'amour
(160) - Mon seul credo thérapeutique est peut-être cette affirmation de Socrate : "Le vie qu'on ne cherche pas à approfondir ne vaut pas la peine d'être vécue." (p.56)

Yves Frisch (1944 -20..)    Dialogues - Alternatives - Engagements (1964 - 1970)
(161) - Considérer que notre vie peut avoir un sens c'est supposer aussi qu'elle pourrait bien ne point en avoir dans certains cas.

Yves Frisch (1944-20..)    Carnets 2002
(162) - Dans la vie, il n'y a pas de quota fixé par personne pour la somme d'amour et/ou de haine que chacun peut recevoir. (30 octobre 2002)

(163) - Je n'ai pas envie, d'avoir envie d'une autre que toi. (18 novembre 2002)



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