- [...] après ma mort, on fouillera dans mes tiroirs ; on trouvera mon journal,
ma famille le détruira après l'avoir lu et il ne restera bientôt plus rien de
moi, rien... rien... rien !... C'est ce qui m'a toujours épouvantée. Vivre,
avoir tant d'ambition, souffrir, pleurer, combattre et, au bout, l'oubli !...
l'oubli... comme si je n'avais jamais existé.
(p.18/19) dans la préface de 1884 par elle-même
- C'est un péché de croire qu'on peut acheter les grâces de Dieu avec les bonnes
œuvres, [...]
(p.24)
- Je ne comprends pas comment un homme et une femme, tant qu'ils ne sont pas
mariés, peuvent s'aimer toujours et tâchent de se plaire sans cesse, puis se
négligent après le mariage...
(p.27)
- PARIS, — Enfin, j'ai trouvé ce que j'ai désiré, sans savoir quoi. Vivre c'est
Paris !... Paris, c'est vivre.
(p.41)
- Le chant enlève l'homme de la terre ; il plane dans un nuage pareil à celui
dans lequel Vénus apparut à Énée !
(p.64)
- Je suis triste ! Je crains de craindre... Car lorsque je crains une vilenie,
elle arrive toujours. Je n'ose par prier Dieu, car je n'ai qu'à prier pour que
ce que je demande n'arrive pas. Je n'ose pas rester sans prier, car après je
dirai : « Ah ! si j'avais prié Dieu ! »
Décidément je vais prier, au moins je n'aurai rien à me
reprocher.
(p.96)
- Convenez avec moi que je faisais là une question embarrassante. J'aime à faire
des questions auxquelles on doit répondre bêtement ou pas du tout.
(p.110)
- La prière est la seule consolation de ceux qui ne peuvent pas agir.
(p.139)
- Rien de plus terrible que d'être avec quelqu'un qui s'ennuie de ce qui nous
amuse.
(p.232)
- Le juif en Russie, est un être qui tient le milieu entre le chien et le singe.
Les juifs savent tout faire et servent à tout. On leur emprunte de l'argent, on
les bat, on les grise, on leur confie des affaires, on s'en amuse.
(p.303)
- Et où la moquerie règne, la suprême finesse des sentiments disparaît.
(p.389)
(Charpentier et Cie éditeurs édition en 1890) - lu dans Folio 10/18 2019) ISBN : 978-2-266-07536-9
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