Madeleine Chapsal (1925 - )
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Le retour du bonheur
- Sous prétexte que notre civilisation a combattu pendant des siècles contre les superstitions de tous ordres,
nous nous croyons plus forts que les symboles, mais nous ne le sommes pas. Ils nous travaillent à notre
insu.
(p.66)
- [sur le divan du psychanaliste]
Remuer un homme le dos tourné et uniquement par la parole, quand on a plutôt l'habitude de joue du regard,
des jambes de ses attitudes, des ses vêtements, c'est plaisant pour une femme !
(p.90)
- Toutefois, il y a une différence fondamentale entre psychanalyse et écriture : elle tient à l'existence de
la critique !
(p.131)
- Une femme stérile est un être à part, dont les hommes ne se sentent pas «responsables». Plusieurs me l'ont
carrément déclaré. J'ai depuis rencontré bien des femmes dans mon cas, il en existe beaucoup, et toutes m'ont
avoué la même chose : elles ne se sentent pas traitées comme les autres femmes et du coup ne le sont pas.
(p.147)
- Revenons une fois de plus en arrière : la vie affective est ce qu'il y a de plus important pour chacun d'entre
nous.
(p.158)
- A ce propos, il est curieux de constater comme les êtres les plus généreux dans la vie courante tombent dans
une avarice sordide dès qu'il s'agit des «comptes familiaux». C'est que ces comptes-là ne sont pas, ne
peuvent pas être réglés équitablement, quoi qu'on fasse.
(p.185)
- Un psychanalyste s'offre à son patient, tout le temps que dure la séance, non pas en tant qu'individu, mais
comme un représentant de la race hmaine, qui pour une fois et durablement, serait bien disposé à votre égard.
(p.203)
- Parler vrai, je ne le fais pas pour déstabiliser : je ne peux pas faire autrement. Dire au plus près ce que je
ressens est devenu chez moi une seconde nature. Il me semble que si j'y renonçais, je perdrais à la fois du
temps et du terrain.
(p.210)
(Librairie Arthème Fayard, 1990. lu dans "Le livre de poche" numéro 4353)
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Madeleine Chapsal (1925 - )
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La maison de Jade
- .. J'ai l'intuition qu'aucun analyste, fût-il le plus doué, ne peut rien savoir de ce qui s'est en réalité passé
entre deux personnes, ni de ce qui se passera ou ne se passera plus... Car tous, tant que nous sommes, ignorons
tout, et c'est tant mieux, du plus important de la vie: le désir.
(p.261)
- Tant qu'il s'appuie sur moi, c'est qu'il a besoin de moi, qu'il compte sur moi, donc qu'il m'aime... Ce curieux
syllogisme, que font toutes les femmes amoureuses.
(p.300)
- C'est peut-être le pire qu'on puisse penser d'un homme : ne pas vouloir de lui pour père de ses enfants
imaginaires!
(p.438)
(Editions Grasset et Fasquelle 1986 lu dans "Le livre de poche" numéro 6441)
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dernière mise à jour : 03/05/2013
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version: YF-05/2009
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