- Plongé dans notre univers de pleine signification, nous étions si bien
mariés aux réalités dont nous étions les porteurs que nous nous rendions
à peine compte du scandale que nous incarnions aux regards de nos voisins
d'Aïne-Témouchent, chrétiens et musulmans.
(p.70)
- Je cessais d'être une infirme, un paralytique pour devenir un handicapé :
les portes de la vie pouvaient s'ouvrir devant moi.
(p.83)
- (sur son père)...,sa conduite religieuse était rigoureuse pour lui-même,
mais très libérale pour les autres, à commencer par ses enfants.
(p.87)
- (rappel historique:)... décret Crémieux, le 24 octobre 1870 : les juifs
deviennent des citoyens français. voir anecdote sur son père à ce propos
(p.92)
- ... Même à l'heure où Hitler triomphera en France, l'antisémitisme de
nos voisins chrétiens ne dépassera jamais les limites de ce que l'on
appelle la "décence". [YF: c'est moi qui souligne !!!]
(p.93)
- Je commençais à comprendre que l'aventure de la vie était inexplicable.
(p.152)
- «André, sa vie durant, ne connaîtra qu'un échec, celui de ne jamais
échouer» avait dit à mes frères je ne sais lequel de mes professeurs
à demi ironique.
(p.158)
- voir anecdote intéressante sur un texte préparer par AC qu'il voulait
lire devant la classe , et réaction du professeur : "André vous avez
bien travaillé. Je vous donne dix-huit sur vingt pour votre travail.
Maintenant nous vous entendons"
(p.165)
- De Bergson à Lustiger, innombrables sont les Juifs qui ont préféré la
conversion à la fidélité judaïque. Pour moi le problème se posait en
d'autres termes : ma route n'était pas celle que mes convertisseurs
me proposaient. Elle n'était ni meilleure ni pire : elle était
différente.
(p.193)
- J'avais assez de décence pour savoir que Dieu n'était ni juif, ni
chrétien, ni musulman : ...
(p.203)
- On connait sans doute cet apologue hassidique :
- M'aimes-tu ?
- Oui.
- Sais-tu ce qui me fait souffrir ?
- Comment le saurai-je ?
- Alors comment peut-tu dire que tu m'aimes ?
(p.370)
(Editions Robert Laffont - Pocket)
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