- [...] Faire de longues études ou avoir plus de qualifications ne nous
protègera pas contre l'automatisation de l'emploi dans le futur.
(p.19)
- Le petit nombre d'emplois crées grâce à la relocalisation n'est que temporaire
au regard de l'évolution des robots et des nouvelles technologies, comme les
imprimantes 3D, dont l'usage se généralise.
(p.33)
- Les robots ont la capacité de travailler en continu et, à mesure qu'ils
apprennent à réaliser de nouvelles tâches, ils deviendront une alternative à
la main d'œuvre classique de plus en plus attractive, même lorsque les
salaires sont bas.
(p.35)
- Selon le directeur financier de la marque [Nike], la solution sur le long
terme est à « minimiser le besoin de main-d’œuvre dans la production ».
(p.35)
- La multiplication des distributeurs et des kiosques automatiques va certainement
faire disparaître les emplois dans la vente classique.
(p.43)
- [...]les caisses automatiques en libre-service et les bornes d'informations dans
les centres commerciaux deviendront plus facile à utiliser et de plus en plus
répandues.
(p.45)
- [...] il est difficile d'imaginer que l'automatisation ne sera pas croissante
et que le nombre d'emplois ne minimisera pas.
(p.46)
- Le principal grief de la financiarisation de l'économie est qu'une grande
partie de cette activité est axée sur la quête de rentes. En d'autres termes,
le secteur financier ne crée pas de valeur réelle ou n'ajoute rien au bien-être
général de la société; il s'agit simplement de trouver des moyens toujours
plus créatifs de siphonner les bénéfices et les richesses générales par le
reste de l'économie.
(p.79/80)
1 0 consommation
Le message principal de ce livre est que, jusqu'ici, l'accélération du progrès
technologique est susceptible de menacer de plus en plus les emplois dans tous
les domaines de l'industrie et pour un large éventail de compétences. Si une
telle tendance se développe, elle a des implications importantes pour
l'ensemble de l'économie. Au fur et à mesure que l'automatisation détruit sans
relâche les emplois et les salaires, la majeure partie des consommateurs
pourraient manquer du pouvoir d'achat nécessaire pour stimuler la demande
essentielle à une croissance économique soutenue.
(p.243)
- L'emploi est le principal mécanisme par lequel le pouvoir d'achat est
distribué.
(p.243)
- S'il n'y a personne pour acheter ce que la machine produit, alors la production
s'arrêtera.
(p.244)
- La forte concentration du revenu entre les mains d'un petit nombre de clients
potentiel menacera finalement la viabilité des marchés qui soutiennent ces
industries.
(p.245)
- Il existe des preuves statistiques pour soutenir l'idée selon laquelle
l'inégalité peut nuire à la croissance économique.
(p.263)
- La nature « spécialisée » de l'IA[= Intelligence Artificielle] dans le monde
réel ne constitue pas nécessairement un obstacle à l'automatisation totale d'un
grand nombre d'emplois. Les tâches exercées par la majorité de la main-d’œuvre
sont, à un certain niveau, largement rotinières et prévisibles.[...] Un
ordinateur n'a pas besoin de reproduit tout le spectre de votre capacité
intellectuelle pour piquer votre travail.
(p.282)
- Pour toute activité économique rationnelle, l'adoption de technologies
économisant de la main-d’œuvre s'avérera quasi irrésistible.
(p.314)
- Partout dans notre économie et dans notre société, les machines entament une
transition fondamentale : elles évoluent au-delà de leur rôle historique en
tant qu'outils et, dans bien des cas, elles deviennent des travailleurs
autonomes.
(p.315)
& 0 progrès
La réalité, cependant, est que le niveau de richesse et de confort que nous
avons atteint dans la civilisation moderne est le résultat direct de la marche
en avant de la technologie - et le fait de mettre en place des moyens toujours
plus efficaces pour économiser sur le travail humain a probablement été le
plus important moteur de ce progrès.
(p.315)
- Selon moi, la solution la plus efficace est probablement une forme d'un revenu
de base.
(p.316)
- Si vous acceptez l'idée selon laquelle notre économie risque de devenir de
moins en moins exigeante en main-d’œuvre au fil du temps, il s'ensuit que
notre régime fiscal devrait déplacer la taxation du travail vers celle du
capital.
(p.340)
- Comme la charge de l'impôt repose de manière disproportionnée sur les secteurs
à forte intensité de main-d’œuvre, elle incitera davantage à se détourner du
travail humain au profit de l'automatisation chaque fois que c'est possible.
Finalement, l'ensemble du système pourrait devenir insoutenable. Il faudra
alors passer à une autre forme d'imposition, en demandant davantage aux
entreprises qui s'appuient surtout sur la technologie et emploient peu de
main-d’œuvre. Nous devrons finalement nous éloigner de l'idée que c'est à la
population active de financer les retraites et les programmes sociaux, et
adopter plutôt le principe que c'est l'économie dans sa globalité qui doit
prendre en charge ces coûts. Après tout, la croissance économique a nettement
dépassé le taux de nouveaux emplois crées et celui de la hausse des salaires.
(341)
- L'histoire montre clairement que lorsque les emplois sont rares, la peur de la
hausse du chômage, devient un outil puissant entre les mains des politiciens
et de ceux qui ont intérêt à s'opposer à la protection de l'environnement.
(p.348)
- Précision : la version originale de ce livre date de 2015.
Trois ans plus tard certains prédictions sont déja devenues réalité.
Original : Rise of the Robots: Technology and the Threat of a Jobless Future,
Basic Books, 2015 (ISBN 9780465059997).
(FYP Editions 2017. Traduit de l'Américain par Florence Devens et Philippe Adams) (ISBN 978-2-36405-140-9)
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