- Voulait-il me faire sentir le prix de chaque minute ? il stoppait net sa voiture en rase campagne,il
signait un chèque en blanc et courait le glisser entre les feuilles du bottin d'une cabine
téléphonique; puis il revenait le sourire aux lèvres et redémarrait en me confiant avec jubilation:
- Si quelqu'un trouve ce chèque, nous sommes ruinés! Aujourd'hui, demain, dans huit jours,
ou dans cinq ans.. Alors maintenant vivons !
(p.14)
- Avec lui, rien n'était impossible, surtout ce qui l'était
(p.16)
- Ne jamais se laisser gouverner par ses propres peurs, jamais !
(p.27)
- Il charmait,..., comme si sa liberté eût consolé chacun du chagrin de se tenir soi-même en laisse.
(p.29)
- Le normal est notre hantise, l'exorbitant notre mesure, et notre ridicule vanité.
(p.51)
- Combien ont souffert de n'être par fiers d'être simplement eux-mêmes ?
(p.52)
- ... parfois il me semble que je n'ai fait qu'effleurer le destin des autres.
(p.83)
- ... nous sommes nés pour tutoyer l'infini.
(p.92)
- ... la vision qu'un homme a de lui-même finit par commander le réel.
(p.153)
- Ce n'est que récemment que j'ai senti combien le besoin de sécurité peut asphyxier l'âme;...
(p.202)
- Aimer est la seule activité qui fasse de nous des mieux que nous.
(p.221)
- Obéir à mon tempérament de furieux me faisait si peur que je m'étais inventé une autre nature,
toute en raideur, en refus des belles imprudences....
...J'ai dit non à tout ce qui pouvait me faire perdre le contrôle de moi-même.
(p.228)
(Gallimard 1997 dans la collection Folio)
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