Nikos Kazantzaki (1883-1957)
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Alexis Zorba
- Se séparer lentement des êtres aimés, qu'elle amertume ! Mieux vaut trancher
dans le vif, et retrouver le solitude, climat naturel de l'homme
(p.11)
- Je suis un homme, c'est-à-dire un aveugle.
(p.23)
- Quand on n'a plus de dents c'est facile de dire : « C'est honteux, les gars, ne
mordez pas ! Mais quand on a ses trente-deux dents... C'est une bête féroce,
l'homme, quand il est jeune ; oui patron, une bête féroce qui mange des
hommes ! »
(p.35)
- A ce que je comprends, ta seigneurie n'a jamais eu faim, jamais tué, jamais
volé, jamais couché avec la femme d'un autre. Qu'est-ce que tu peux donc savoir
du monde ? Cervelle d'innocent, chair qui ne connaît pas le soleil...
murmura-t-il avec un évident mépris.
(p.35)
- «Moi, mon fils, j'agis comme si je ne devais jamais mourir. » Et moi, je lui
réponds: « J'agis comme si je devais mourir à chaque instant.»
(p.52)
- Jeune ou vieille, belle ou laide, ce n'était plus là que variantes sans
importance. Derrière chaque femme se dressait, austère, sacré, plein de
mystère, le visage d'Aphrodite.
(p.63)
- Quand, moi, je mourrai, tout mourra. Le monde zorbesque tout entier coulera à
pic!...
(p.81)
- J'étais descendu si bas que si j'avais eu à choisir entre tomber amoureux d'une
femme et lire un bon livre sur l'amour j'aurai choisi le livre.
(p.145)
- Alors, prends garde, Alexis, de ne jamais blesser le cœur de l'homme!
(p.393)
(édition Plon : traduit du grec par Yvonne Gauthier, dans le Livre de Poche 1964)
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L'ascension
- C'est le propre des âmes fortes,[...] de ne pas accepter les petites
récompenses. Elles travaillent pour la grande perle, l'immortalité.
(p.41)
- Qu'on le veuille ou non, face à de passions encore bouillonnantes, on est sommé
de donner son opinion ; et si, par un effort désintéressé, on s'efforce de
s'élever au-dessus des camps qui s'affrontent pour créer une synthèse, alors
ces deux camps se déchainent contre vous.
(p.95)
- Les masques sont tombés, les trappes se sont ouvertes, qui tenaient enfermées
les puissances inhumaines tapis dans l'Homme. Et quand tombe le masque d'une
civilisation, aussitôt jaillit le chaos. Les démons qui sont en nous se
répandent, une rage de massacre et d'autodestruction, le bien et le mal,
l'honnêteté et la malhonnêteté, la faim et l'avidité collaborent à la
décomposition et au désastre.
(p.97)
- Tous les grands peuples qui ont créés une civilisation ont leur oiseau bleu :
la Grèce la beauté, Rome l'Etat, les Juifs la divinité, les indiens le Nirvana,
la civilisation chrétienne le royaume des cieux. Quel est l'oiseau bleu que la
Grande-Bretagne poursuit à travers les siècles ?
(p.100)
(Edition Cambourakis, 2021. Traduit par ???) ISBN: 978-2-36624-540-0)
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dernière mise à jour : 27/06/2022
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version: YF-04/2000
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