Les débuts
Par où les commencer ?
- De toutes les histoires qui commencent, c'est la tienne
qu'il m'importe de raconter. Parce qu'elle bouleverse la mienne comme personne
ne l'a jamais fait. Certains nous traversent, nous égratignent, nous effleurent
sans totalement nous défaire, mais toi qui débarques l'air de rien, de ta
petite existence hésitante, à peine là, tu renverses la nôtre. Tu es l'heureuse
catastrophe. Ce tout début de ta vie décide de ce que sera désormais la mienne.
Avec toi apparaît l'irréversible, avec une force qu'aucun évènement n'avait
endossée jusqu'à présent.
[...]
La force de ta présence, même imperceptible, et la terreur de te perdre cela
commence déjà.
(p.11/12)
- On peut parler d'un début quand le monde paraît changé,
quand je ne le regarde plus d'une la même manière.
(p.15)
- Il n'est pas sûr, d'ailleurs, que l'on sache vraiment que
l'on débute. On n'a pas toujours conscience d'être au début de quelque chose au
moment où l'on le vit. Sait-on ce qui se trame ? Des débuts, je n'ai peut-être
qu'une vague nostalgie. Je suis la plupart du temps en retard sur les débuts.
Je ne les éprouve que rétrospectivement.
(p.21)
- On éprouve très tôt dans l'existence cette nostalgie des
débuts.
(p.22)
- Quelques chose se révèle dans notre manière de jouer, de
prendre la partie trop ou pas au sérieux, d'aimer gagner, de détester perdre ou
d'y être indifférent.
(p.78)
- Faire « comme si », c'est déjà faire.
(p.79)
- Nous sommes cette drôle d'espèce qui commence son existence
dans la certitude de sa fin à venir.
(p.149)
- La fameuse citation de La Fêlure a déjà été beaucoup
commentée. « Toute vie est bien entendu un principe de démolition. » Elle
introduit la définition de l'intelligence comme tension interne : la capacité
de « se fixer sur deux idées contradictoires sans pour autant perdre la
possibilité de fonctionner ». La conclusion entre en résonance avec nos
inquiétudes « On devrait par exemple comprendre que les choses sont
sans espoir, et cependant être décidé à les changer. »
[note ; "La Fêlure " est un livre de F.Scott Fitzgerald]
(p.150)
©Autrement un département des éditions Flammarion. Paris 2021 - ISBN 978-2-253-90865-3
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Rupture(s)
Comment les ruptures nous transforment
- Ce que je supporte dit quelque chose de ma force.
(p.17)
- Le visage comme le disait Paul Valéry, nous trahit parfaitement,
on ne devrait peut-être pas le donner à voir avec autant de générosité.
(p.54)
- Prendre le risque de se trouver est aussi prendre le risque de se
perdre.
(p.75)
- Chaque être souffrant espère donner une signification, une raison
à cette expérience absurde de la souffrance physique.
(p.100)
- En donnant naissance à un enfant, il en devient responsable. Le
parent renonce, au moins pour un temps, à se tenir seul et séparé. Il entoure,
il accompagne et accepte de passer au second plan derrière l'enfant qui
bouscule les priorités, l'ordre du temps et les libertés.
(p.102)
- Dès la grossesse, la femme est chargée de responsabilités vitales.
(p.103)
- Chacun, dans sa propre mythologie, définit le « pourquoi de sa
vie et la définition des bases du contrat qui la rend acceptable ».
(p.148)
- Prendre le risque de vivre, c'est faire le pari des joies
possibles. Et avoir la force de se souvenir, même dans la nuit tragique, de
l'étincelle de joie qui se tenait en elle.
(p.153)
Éditions de l'Observatoire/ Humensis 2019 - ISBN 978-2-253-10123-6
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dernière mise à jour : 23/07/2024
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version: YF:06/2024
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