Michel de Montaigne (1533-1592)
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Essais . Livre premier
- En vérité, le mentir est un maudit vice. Nous ne sommes hommes et ne nous tenons les uns aux
autres que par la parole.
(chap. IX)
- De vrai, ce n'est pas la disette, c'est plutôt l'abondance qui produit l'avarice.
(chap.XIV)
- Il n'est rien que je haïsse comme à marchander.
(chap.XIV)
- Toutes les opinions du monde en sont là, que le plaisir est notre but, quoiqu'elles en
prennent divers moyens;..
(chap. XX)
- Philosopher c'est apprendre à mourir. (Titre du chapitre)
(chap. XX)
- ..au pis aller la mort peut mettre fin, quand il nous plaira, et couper broche à tous
autres inconvénients. Mais quant à la mort, elle est inévitable.
(Livre I, Chap. XX)
- Il est incertain où la mort nous attende, attendons-la partout. La préméditation de la
mort est la préméditation de la liberté. Qui a appris à mourir, il a désappris à servir.
Le savoir mourir nous affranchit de toute sujétion et contrainte. Il n'y a rien de mal
en la vie pour celui qui a bien compris que la privation de la vie n'est pas un mal.
(chap. XX)
- A chaque minute il me semble que je m'échappe.
(chap. XX)
- Le longtemps vivre et le peu de temps vivre est rendu tout un par la mort.
(chap. XX)
- Ou que votre vie finisse, elle y est toute. L'utilité du vivre n'est pas en l'espace,
elle en en l'usage: ...
(chap. XX)
- Tous les jours vont à la mort, le dernier y arrive.
(chap. XX)
- Car c'est à la vérité une violente et traîtresse maîtresse d'école que la coutume.
(chap. XXIII)
- Les miracles sont selon l'ignorance en quoi nous sommes de la nature, non selon l'être de la
nature.
(chap.XXIII)
(Edition Librairie Générale Française, 1972. dans le livre de poche)
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Michel de Montaigne (1533-1592)
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Essais . Livre second
- Le pire état de l'homme, c'est quand il perd la connaissance et le gouvernement de soi.
(chap.II)
- Il ne faut pas juger ce qui est possible et ce qui ne l'est pas, selon ce qui est croyable et
incroyable à notre sens.
(chap. XXXII)
(Edition Librairie Générale Française, 1972. dans le livre de poche)
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Michel de Montaigne (1533-1592)
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Essais . Livre troisième
- Chaque homme porte la forme entière de l'humaine condition.
(chap. II)
- La sagesse a ses excès et n'a pas moins besoin de modération que la folie.
(chap. V)
- Qui s'obligerait à tout dire, s'obligerait à ne rien faire de ce qu'on est
contraint de taire.
(chap. V)
- On ne se marie pas pour soi, quoi qu'on die; on se marie autant ou plus pour
sa postérité, pour sa famille.
(chap. V)
- Si on ne fait toujours son devoir, au moins le faut-il toujours aimer et
reconnaître.
(chap. V)
- Mon opinion est qu'il faut se prêter à autrui et ne se donner qu'à soi-même.
(chap. X)
- La pauvreté des biens est aisée à guérir; la pauvreté de l'âme impossible.
(chap. X)
- Pour mesurer la constance il faut nécessairement savoir la souffrance.
(chap. X)
(Edition Librairie Générale Française, 1972. dans le livre de poche)
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dernière mise à jour : 27/07/2015
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version: 07/10/2001
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