Georges Steiner (1929-2020)

Langage et silence


  • Nous sommes ceux qui viennent après. Nous savons désormais qu'un homme peut lire Goethe ou Rilke, jouer des passages de Bach ou de Schubert, et le lendemain matin vaquer à son travail quotidien , à Auschwitz. (Préface p.11)

  • L'antisémitisme ne s'embarrasse pas de théologie et sa définition du Juif est large. (Chapitre : «Je suis un survivant» p.156)

  • Les hommes sont complices de ce qui les laisse insensibles (idem p.169)

  • L'antisémitisme nazi est le couronnement logique de l'éternelle vision chrétienne, renforcé par l'enseignement, selon laquelle le Juif a tué Dieu. (Chapitre Post-scriptum p.186)

  • Ce que les nazis ont fait dans les camps et les chambres à gaz se situe au-delà du pardon; c'est une marque au fer rouge qui ne s'effacera jamais de l'image de l'homme; chacun de nous s'est trouvé diminué par les manifestations d'une sous-humanité qui sommeille en tous. (Chapitre Post-scriptum p.187)

    (Editions du Seuil, 1969 - traduit de l'anglais. Dans la collection 10/18)


Georges Steiner (1929-2020)

Errata


  • Dans leur démence originelle, le nazisme et la «solution finale» sont des réflexes autrichiens, plutôt qu'allemands. (p.23)

  • Ce qu'on ne pardonne pas au Juif, ce n'est pas d'avoir tué Dieu, mais de l'avoir «engendré». (p.98)

    (Editions Gallimard 1998 pour l'édition française. Dans Folio)



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dernière mise à jour : 15/06/2001 version: YF/2002