- Les enfants solitaires s'inventent des amis imaginaires.
(p.16)
- En écrivant, on offre le silence autant que l'histoire. Les mots sont la part
du silence qui peut
être exprimée.
(p.18)
- Quoi qu'en disent les experts en mondialisation, l'endroit où nous venons au
monde - l'environnement dans lequel nous venons au monde, le lieu, l'histoire
du lieu, la façon dont cette histoire s'accouple à la nôtre - laisse sa marque
sur ce que nous sommes.
(p.27)
- J'ai remarqué qu'agir sensément n'est une bonne idée que lorsque la décision
est sans conséquence. Pour ce qui bouleverse l'existence, il faut prendre un
risque.
(p.81)
- Sa souffrance était son armure. Avec le temps, elle est devenue sa seconde
peau. A partir de là, impossible de l'enlever. Elle est morte sans antidouleur
et donc, dans la douleur.
(p.88)
- L'amour inconditionnel est ce qu'un enfant devrait attendre d'un parent même si
cela marche rarement de cette façon.
(p.95)
- Le travail créatif enjambe le temps parce que l'énergie de l'art n'est pas lié
au temps. Si c'était le cas nous ne nous pencherions pas sur l'art du passé,
sauf d'un point de vue historique ou documentaire. Mais l'intérêt pour l'art
correspond à l'intérêt que nous nous portons à nous-mêmes au présent et de tout
temps. Ici et à jamais. Il y a cette impression que l'esprit humain a toujours
existé. cela rend même notre propre mort tolérable.
(p.181)
- Ecoutez, nous sommes des êtres humains. Ecoutez, nous sommes portés vers
l'amour. L'amour est là, mais il nous faut apprendre à aimer. Nous voulons nous
mettre debout, nous voulons marcher, mais il faut que quelqu'un nous tienne la
main, nous aide à garder l'équilibre, nous guide un peu et nous relève quand
nous tombons.
(p.218)
(Editions de l'Olivier 2012. (Jeanette Winterson 2011. Traduit de l'anglais par Céline Leroy)
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